Long de 80 kilomètres et faisant transiter près de 6 % du commerce maritime mondial, le canal de Panama se voit contraint de réduire le flux des navires qui y passent à cause du manque de pluies, conséquence du changement climatique et du phénomène El Niño.
Dans ce sens, depuis le 30 juillet, le nombre de navires autorisés chaque jour a diminué de 40 à 32, et leur tirant d’eau (la hauteur de la partie immergée du bateau) a été réduit à 44 pieds (13,4 mètres).
Embouteillages
Une décision qui a eu une conséquence spectaculaire dans la mesure où des embouteillages de navires ont eu lieu de part et d’autre du canal. Il y en avait 130 jeudi, un nombre qui a atteint 160 courant août.
Auparavant, un navire qui devait traverser le canal devait en moyenne attendre 3 à 5 jours. Aujourd’hui, le temps d’attente est d’en moyenne 11 jours, atteignant même 19 jours certaines fois.
“Nous gérons facilement une file d’attente de 90 navires”, mais “130 ou 140, cela nous pose des problèmes et entraîne des retards”, a reconnu Ilya Espino, administratrice adjointe du canal citée par l’AFP.
Selon l’AFP, pour 2024, l’Autorité du canal prévoit que le nombre de tonnes de marchandises transitant par l’isthme sera “inférieur à 500 millions”, comparé à 518 millions en 2022. Soit une baisse de revenus attendue d’environ 200 millions de dollars, sur un total de chiffre d’affaires des péages qui avait atteint l’an dernier plus de 3 milliards de dollars.
(avec AFP)