L’hydrogène vert pourrait ainsi remodeler le paysage énergétique mondial avec un marché potentiel de 1400 milliards de dollars par an, indique l’étude.
Suivant cette dynamique, des pays comme le Maroc et l’Égypte pourraient devenir des acteurs majeurs de la production d’hydrogène vert en exploitant notamment leur potentiel éolien et solaire ainsi que les infrastructures existantes. Cependant, si le potentiel est bel et bien présent, l’étude précise que sa rentabilité reste dépendante de la volonté des pouvoirs publics.
De nombreux domaines sont concernés par l’exploitation de l’hydrogène vert : pétrochimie, sidérurgie, ciment, engrais, mais aussi les transports lourds comme l’aviation ou le transport maritime.
Selon l’AFP, en 2023, seulement 1 % de l’hydrogène produit peut être qualifié de vert, alors que les 99 % restants, appelés “gris”, sont issus du gaz méthane sur des sites pétrochimiques, une opération qui libère énormément de gaz à effet de serre comme le CO2 dans l’atmosphère, et participe au réchauffement de la planète.
Interrogé par l’AFP sur le rôle à jouer par les pays nord-africains, Sébastien Douguet, chef du conseil économique chez Deloitte, et co-auteur de l’étude basée sur des modélisations de données issues notamment de l’Agence internationale de l’Énergie (AIE), explique que “le Maroc a un très fort potentiel éolien souvent sous-estimé, et un grand potentiel solaire, et l’Égypte a les moyens de devenir le principal exportateur d’hydrogène vers l’Europe en 2050 grâce aux pipelines de gaz naturel déjà existants” qui seraient réaffectés à l’hydrogène.
“Cette économie verte peut devenir rentable pour les clients finaux, à condition que les soutiens publics pour l’établissement des infrastructures soient sur la longue durée et que les politiques publiques soient coordonnées”, prévient toutefois le chercheur.