La démocratie, c’est ce que nous défendons et soutenons”, a déclaré le chef d’état-major du Nigeria, le général Christopher Gwabin Musa, à l’ouverture de cette réunion à Accra entre responsables militaires des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Si l’option d’une opération armée reste sur la table, la CEDEAO semble encore privilégier la voie du dialogue avec les autorités militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet.
“L’objectif de notre réunion n’est pas simplement de réagir aux événements, mais de dessiner de manière proactive un chemin qui mène à la paix et soutient la stabilité”, a déclaré le chef d’état-major du Nigeria, le général Christopher Gwabin Musa, lors de cette rencontre entre responsables militaires des pays de la CEDEAO.
Cette rencontre cruciale intervient deux jours après une attaque meurtrière menée dans le sud-ouest du Niger par des terroristes présumés qui ont tué au moins 17 soldats nigériens et en ont blessé 20 autres.
Elle intervient également au lendemain de l’annonce, par Washington, de l’arrivée imminente de la nouvelle ambassadrice des États-Unis au Niger, Kathleen FitzGibbon, qui a reçu le feu vert du Sénat le 27 juillet, au lendemain de la prise du pouvoir par des militaires.
“Nous avons hâte que l’ambassadrice FitzGibbon arrive à Niamey”, a expliqué à la presse un porte-parole du département d’État américain, Vedant Patel. Le porte-parole a toutefois précisé que cette arrivée ne signifiait pas que les États-Unis approuvaient le coup d’État militaire et que Washington réclamait toujours la libération et le retour au pouvoir du président élu Mohamed Bazoum. “Ce n’est pas le signe d’un changement de politique des États-Unis, mais de leur implication continue” dans cette crise, a-t-il insisté.
L’ambassadrice devrait s’installer à Niamey en ce mois d’août, malgré le rappel du personnel non essentiel de l’ambassade au début du mois.
(avec MAP et AFP)