L’incertitude règne à Niamey après l’annonce télévisée d’un putsch par des militaires

Des militaires ont annoncé mercredi soir avoir renversé le régime du président nigérien Mohamed Bazoum, dans une déclaration lue à la télévision nationale à Niamey, au nom d’un Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).

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Le président du Niger, Mohamed Bazoum. Crédit: Twitter
“Nous, forces de défense et de sécurité, réunis au sein du CNSP, avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez.”

Nous, forces de défense et de sécurité, réunis au sein du CNSP, avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez”, celui du président Bazoum, a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres militaires en tenue.

Il a annoncé aussi la suspension de “toutes les institutions” et la fermeture des frontières terrestres et aériennes jusqu’à la stabilisation de la situation, en plus de l’instauration d’un couvre-feu jusqu’à nouvel ordre. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé mercredi les parties concernées au Niger à faire preuve de retenue et à assurer la protection de l’ordre constitutionnel.

Cité par son porte-parole Stéphane Dujarric lors de son point de presse quotidien à New York, le chef de l’ONU a dit suivre de près la situation au Niger, tout en condamnant avec la plus grande fermeté “toute tentative de prise de pouvoir par la force et d’atteinte à la gouvernance démocratique, à la paix et à la stabilité au Niger”.

De son côté, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a condamné dans les termes les plus vigoureux la “tentative de coup d’État” au Niger, appelant à la libération immédiate du président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum.

Dans un communiqué, la CEDEAO “condamne de la manière la plus vigoureuse cette tentative de prise du pouvoir par la force et appelle les auteurs de cet acte à libérer immédiatement et sans condition le président démocratiquement élu de la République”.

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