Achoura : des associations s’insurgent contre “la passivité” des autorités face aux pétards et feux d’artifice

L’abondance de feux d’artifice et de pétards dans les magasins marocains suscite des débats sur l’efficacité du contrôle douanier. En effet, à l’approche de Achoura, les tragédies causées par les pétards font toujours des victimes au Maroc malgré leur interdiction.

Par

Pétards d'Achoura. Crédit: DR

Pas plus tard que le 17 juillet dernier, un enfant de 13 ans a succombé à ses blessures, à Mohammedia. Victime d’un tir de feu d’artifice lors d’une bagarre entre les jeunes d’un quartier, l’enfant a rendu l’âme.

On aurait pu croire qu’un contrôle plus strict serait mis en place pour ce genre de produits, mais dans les faits, il reste facile de se procurer des pétards et des feux d’artifices.

Des “armes terroristes”

Face à cette situation, Bouazza Al-Kharati, président de l’Union marocaine des droits des consommateurs, dans une déclaration à nos confrères de Hespress, a lancé un appel afin que les douanes sévissent avec plus de rigueur pour saisir ces produits, qu’il considère comme des “armes terroristes”. Il a insisté sur l’importance de sensibiliser et d’éduquer la population face à ce phénomène.

De son côté, Mohammed Nahili, président de l’Organisation des alternatives pour l’enfance et la jeunesse, pointe du doigt la responsabilité du gouvernement qui ne peut assurer la sécurité et la protection des enfants.

Cité par Hespress, il dénonce le manque d’efficacité des organismes chargés de surveiller les marchandises importées et met en avant la nécessité pour les autorités locales d’agir rapidement en saisissant ces marchandises dangereuses qui causent des blessures graves, voire la mort.

Enfin, Abdelali Arami, président de l’Association du forum de l’enfance, appelle également à l’interdiction de l’importation de ces pétards dans le pays. Il encourage également les mesures répressives contre ceux qui les introduisent illégalement sur le marché et ceux qui les vendent.

à lire aussi