Lancé en 2020, le PNAEPI vise à améliorer la sécurité de l’eau en accélérant les investissements dans le secteur, et en renforçant la résilience de l’approvisionnement en eau potable et de l’irrigation.
Le programme de la Banque mondiale contribuera à financer un sous-ensemble d’activités incluses dans le PNAEPI à travers trois piliers stratégiques, à savoir le renforcement de la gouvernance du secteur de l’eau, l’amélioration de la viabilité financière et de l’efficacité de l’utilisation de l’eau et une meilleure intégration des ressources en eau non conventionnelles, indique l’institution financière internationale dans un communiqué.
Le Programme contribue aux priorités stratégiques de la Banque mondiale dans la région MENA, notamment en matière d’égalité des sexes et de changement climatique, et il soutient la mise en œuvre des recommandations du Rapport sur le climat et le développement du Maroc de la Banque mondiale, publié en octobre 2022.
“Garantir l’accès aux ressources naturelles, notamment à l’eau, tout en les préservant, est essentiel pour construire un avenir durable au Maroc”, affirme Jesko Hentschel, Directeur pays pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale, cité par le communiqué.
“Dans cette optique, ce nouveau Programme vise à renforcer la sécurité de l’eau pour tous au Maroc et assure une aide pour l’actualisation et l’adoption du Plan national de l’eau (PNE) qui définit la vision du secteur sur 30 ans”, ajoute-t-il.
En plus du soutien apporté au PNE, le nouveau programme contribuera à renforcer la gouvernance du secteur de l’eau en protégeant les ressources en eaux souterraines, en améliorant la qualité et la disponibilité des informations relatives à l’eau, en soutenant la performance des agences de bassin hydraulique, en développant les systèmes d’information et de données sur l’eau et enfin, en imposant la publication de rapports aux opérateurs multiservices.
Le Programme servira également à soutenir les efforts du gouvernement pour améliorer la viabilité financière et l’efficacité de l’utilisation de l’eau, affirme la Banque mondiale.
Cette politique améliorera la résilience climatique du secteur de l’eau, notamment par le développement d’un modèle financier et l’adoption d’un plan d’action de viabilité financière permettant d’éclairer les stratégies de tarification pour des sous-secteurs spécifiques.
“Ce Programme appuiera les efforts du gouvernement pour renforcer la reconnaissance de la valeur de l’eau, accroître la transparence des coûts tout au long de la chaîne de valeur de l’eau, et favoriser une utilisation plus efficace et rationnelle des rares ressources en eau”, souligne Marcus Wishart, spécialiste principal de la gestion des ressources en eau et coresponsable du Programme à la Banque mondiale.
De plus, le Programme vise à améliorer un environnement favorable au dessalement et à la réutilisation des eaux traitées, deux solutions quasiment incontournables pour augmenter les ressources en eau du Maroc.
“Concrètement, le Programme vise à économiser 25 millions de m3 d’eau potable dans les réseaux de distribution, soit l’équivalent de la consommation annuelle dans les provinces d’El Jadida et de Sidi Bennour; il vise aussi à mettre à disposition 52 millions de m3 d’eaux usées traitées pour réutilisation, ce qui représente 52 % de l’objectif du PNAEPI, soit 100 millions d’eaux usées traitées d’ici 2030”, explique Carolina Dominguez Torres, spécialiste senior en approvisionnement en eau et assainissement et responsable du Programme à la Banque mondiale.
(avec MAP)