Marocanité du Sahara : la réaction vindicative d’Alger à la reconnaissance israélienne

Fidèle à sa ligne, Alger fustige la décision d’Israël de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

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Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères algérien depuis le 18 mars 2023. Crédit: DR

Sans surprise, l’Algérie a condamné, jeudi 20 juillet, la décision d’Israël de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara, considérant, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, que “cette démarche ne changera pas la réalité de la légitimité internationale” concernant le conflit au Sahara, “qui dure depuis environ cinq décennies”.

L’Algérie “a pris note de la décision des autorités israéliennes reconnaissant la prétendue souveraineté du Maroc” sur le Sahara, ajoute le ministère.

Cet acte émanant d’une autorité d’occupation ayant un lourd passif de violations du droit international et des résolutions de légitimité internationale est une nouvelle étape dans la série de manœuvres et de fuite en avant politiques”, poursuit la même source.

Le ministère des Affaires étrangères algérien estime également que “cette démarche, qui n’est rien de plus qu’une transaction manifeste, ne peut en aucun cas donner de légitimité à l’occupation des terres sahraouies ni porter atteinte au droit du peuple sahraoui”.

Pour rappel, le roi Mohammed VI a reçu une lettre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, avait annoncé le Cabinet royal lundi 17 juillet dans un communiqué. Par cette lettre, “le Premier ministre israélien a porté à la très haute attention de Sa Majesté le roi, que Dieu L’assiste, la décision de l’État d’Israël de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental”.

Une position qui sera “reflétée dans tous les actes et les documents pertinents du gouvernement israélien”, et “transmise aux Nations unies, aux organisations régionales et internationales dont Israël est membre, ainsi qu’à tous les pays avec lesquels Israël entretient des relations diplomatiques”, précisait le communiqué.

Dans sa lettre au souverain, le Premier ministre israélien avait informé que son pays examinait notamment “l’ouverture d’un consulat dans la ville de Dakhla”, dans le cadre de la concrétisation de cette décision d’État.

À la tête de Bayt Ma’ Al Qods, Mohammed VI a toujours affirmé son engagement total en faveur de la cessation de l’œuvre de colonisation en Cisjordanie. Du reste, le militantisme du Maroc en faveur d’une solution à deux États ne s’est jamais démenti, même après la normalisation.

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