L’UE envisage un fonds de 20 milliards d’euros pour la défense de l’Ukraine

L’Union européenne étudie la création d’un fonds doté de 20 milliards d’euros sur quatre ans pour continuer à soutenir l’armée ukrainienne dans son combat contre l’invasion russe, ont déclaré ce jeudi 20 juillet de nombreuses sources diplomatiques.

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Crédit: AFP

Nous allons discuter de la manière de continuer à soutenir l’Ukraine à long terme, des engagements de sécurité et des garanties que nous pouvons apporter”, a indiqué le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, avant une réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles.

“Nous avons présenté un plan visant à garantir un soutien financier à l’Ukraine à partir de l’an prochain, ce qui représentera un montant assez important. J’espère que les ministres le soutiendront”, a-t-il ajouté, sans vouloir préciser de chiffre avant qu’il soit examiné par les Vingt-Sept.

Une source diplomatique a ainsi indiqué à l’AFP que l’aide militaire envisagée était de cinq milliards d’euros par an sur quatre ans (de 2024 à 2027), soit 20 milliards au total, même si les discussions n’en étaient qu’à leurs “débuts”.

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Un débat plus approfondi sur ce projet de “fonds de défense” aura lieu le 31 août lors d’une rencontre informelle des chefs de la diplomatie de l’UE à Tolède (Espagne), organisée sous l’égide de la présidence espagnole du Conseil de l’UE.

Certains États membres, notamment la Hongrie, pourraient s’opposer à l’initiative, et le feu vert final des Vingt-Sept ne devrait intervenir que lors d’un des sommets des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE prévus en fin d’année, en octobre et en décembre.

Interrogée, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock n’a pas contesté le chiffre de 20 milliards d’euros. “Nous avons besoin de ressources financières très, très importantes, pour continuer à soutenir l’Ukraine dans le domaine militaire, afin qu’elle puisse exercer son droit à l’autodéfense”, a-t-elle déclaré avant la réunion de Bruxelles.

“Tout doit aller de concert : il ne suffit pas de lancer des chiffres, il faut qu’ils s’articulent de façon logique et significative, et nous allons en parler aujourd’hui, mais aussi dans les mois à venir”, a-t-elle ajouté.