L’organisation demande plutôt une reconnaissance administrative équivalente à celle des professeurs chercheurs travaillant dans les centres régionaux d’éducation et de formation. Les tâches associées à ce nouveau poste ne sont pas clairement définies.

Ce nouveau projet de statut propose de remplacer le titre de “professeur chercheur” par celui de “chercheur assistant” pour les titulaires d’un doctorat ou d’un diplôme équivalent, avant de pouvoir être promus professeurs chercheurs selon les trois catégories (A, B, C), comme cela se pratique dans l’enseignement supérieur.

Dans un communiqué, la Ligue souligne que l’utilisation de termes tels que “chercheur assistant” et “chercheur encadrant” témoigne d’un manque de clarté de la part du ministère de l’Éducation. De plus, elle estime que cette proposition priverait les docteurs du secteur du titre de professeur, qui est une distinction valorisée par tous les détenteurs d’un doctorat, au sein de la fonction publique marocaine.

Selon la Ligue, le fait de ne pas accorder aux docteurs la même catégorie (D) que les professeurs chercheurs des centres régionaux d’éducation et de formation et des universités remet en question l’équité et l’égalité des chances, des principes garantis par la Constitution marocaine ainsi que par les accords nationaux et internationaux.

Le communiqué indique également que le ministère de l’Éducation nationale a mis en place des obstacles pour freiner la progression des docteurs en instaurant des concours successifs pour passer d’un échelon à un autre et d’un cadre à un autre, ce qui représente un total de cinq concours pour l’avancement d’un docteur dans sa carrière professionnelle.

La Ligue rappelle que la création du poste de professeur chercheur au sein du ministère de l’Éducation nationale était motivée par la présence de docteurs dans le secteur qui n’avaient pas de cadre adapté à leur diplôme. Ces docteurs ont ainsi été confrontés à la frustration et à la marginalisation pendant de nombreuses années.

La Ligue exprime son étonnement quant à l’organisation d’un concours qualifié d’exclusif pour le changement de cadre et demande quel sera le sort réservé aux docteurs qui attendent depuis plus de 12 ans la mise en œuvre de l’accord de résolution globale de 2010.