J’entends des rumeurs selon lesquelles l’Iran aurait également fourni des drones au Polisario dans le sud de l’Algérie, ce qui pourrait déstabiliser une paix très fragile avec les Marocains au Sahara occidental, un espace gouverné par l’ONU. En effet, il est tout à fait crédible que les Iraniens soient également impliqués dans des endroits comme le Tigré et le Soudan du Sud, déstabilisant tout un continent comme levier de pouvoir politique”, s’est interrogé James Duddrige.

Pour sa part, James Cleverly a expliqué : “Nous examinons attentivement les rapports crédibles sur le soutien apporté par des équipements militaires non seulement à la Russie dans son attaque contre l’Ukraine, mais aussi aux groupes miliciens et autres groupes militaires de la région et à travers l’Afrique. Je peux le rassurer en disant que nous en tiendrons compte lors de toute future réponse de sanctions que nous aurons à l’égard du régime iranien.”

Toutefois, contre toute attente et par la voix de son ministre des Affaires étrangères Amir Abdollahian, l’Iran a ouvert la voie à une reprise des relations diplomatiques avec le Maroc. “Nous nous félicitons du développement des relations et de la normalisation avec d’autres pays régionaux et musulmans, y compris la République arabe d’Égypte et l’État musulman et frère du Maroc”, avait déclaré le ministre des Affaires étrangères iranien Amir Abdollahian, à l’occasion de l’Aïd Al-Adha.

Une déclaration qui pourrait laisser perplexe mais, au vu des récentes évolutions géopolitiques au Moyen-Orient, tout semble possible. Néanmoins, la question de savoir comment pourraient reprendre ces relations reste légitime étant donné l’historique tumultueux des relations maroco-iraniennes.