Une vidéo, diffusée lundi par le ministère russe de la Défense, montre Valéri Guérassimov présidant une réunion pendant laquelle il est informé d’une tentative de l’armée ukrainienne de procéder, dimanche, à des frappes de missiles en Russie et contre la Crimée.

Au cours de cette réunion non-datée, le chef d’état-major des forces aérospatiales russes, le général Victor Afzalov, affirme que trois missiles ukrainiens S-200 ont été abattus par la défense antiaérienne. “Pas de victimes, ni de dégâts”, précise-t-il.

Selon lui, ces engins visaient le pont de Kertch, un ouvrage vital entre la Russie et la Crimée annexée, et l’aérodrome de Morozovsk, dans la région russe de Rostov-sur-le-Don, frontalière de l’Ukraine.

Deux autres missiles S-200 ukrainiens ont été neutralisés grâce aux systèmes de brouillage électronique, selon le général Victor Afzalov.

Après l’annonce de l’interception de ces missiles ukrainiens, le ministère russe de la Défense a fustigé lundi le soutien des Occidentaux, qui en fait les “parraineurs des activités criminelles” de Kiev.

Il a promis dans un communiqué une “réponse des forces armées russes”.

Avec le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, le général Guérassimov, un homme austère de 67 ans au visage impassible, a été la cible directe de la révolte éclair organisée du 23 au 24 juin par le patron de Wagner, Evguéni Prigojine.

Depuis l’échec de cette mutinerie, des rumeurs, non confirmées dans le contexte de l’opacité du pouvoir russe, font état de remaniements au sein du commandement militaire, en particulier concernant le général Sergueï Sourovikine, qui a longtemps été un allié de Wagner.

Sur les images de la réunion diffusées lundi par l’armée russe, Sergueï Sourovikine, qui est toujours officiellement le commandant des forces aérospatiales et l’un des adjoints de Valéri Guérassimov dans les opérations en Ukraine, n’était pas présent.