Avec Threads, Marc Zuckerberg entend concurrencer Twitter

Le groupe Meta, auquel appartiennent Facebook, Instagram et WhatsApp, a lancé hier après-midi sa nouvelle plateforme, Threads, un réseau social ressemblant à Twitter, mais qui compte bien faire “mieux” qu'Elon Musk.

Par

Meta

Décrit comme un lieu où les communautés se rassemblement pour discuter de tout, le réseau social Threads a été lancé par le groupe Meta le 5 juillet. La plateforme se veut facile d’utilisation et ressemble fortement à Twitter, réseau racheté en octobre dernier par Elon Musk. Gratuit comme l’oiseau bleu (excepté le Twitter blue), Threads permet de poster des messages de maximum 500 caractères (contre 280 pour Twitter) sur des fils de discussion, de partager, commenter et aimer des posts de Threads. 

Le fondateur de Facebook a pourtant précisé que contrairement au modèle du patron de Tesla, l’application n’appartient pas seulement à Meta. Autrement dit, Threads n’appartient pas à une seule entité, mais à plusieurs serveurs, personnes et organisations indépendantes. Le géant américain de 39 ans affiche clairement son ambition : fragiliser Twitter et surtout son propriétaire, Elon Musk.

Plus de 30 millions d’inscrits

Allons-y. Bienvenue sur Threads. Avec ce premier post sur son compte personnel, Mark Zuckerberg a lancé le réseau social hier soir. Ce dernier a annoncé plus de 5 millions d’inscriptions dans les quatre premières heures, et en est, à l’heure où nous publions, à plus de 30 millions de comptes créés.

Le lancement colle avec le dernier bad buzz d’Elon Musk, qui annonçait samedi dernier la mise en place officiellement à titre provisoire, d’une limite au nombre de tweets consultables par compte et par jour. Cette fonctionnalité, limitée à 600 tweets pour les utilisateurs n’ayant pas souscrit à Twitter blue, a fait polémique au sein du réseau social. 

Twitter avait déjà perdu de nombreuses personnalités, publicitaires, journalistes ou groupes de mode comme Balenciaga, Gigi Hadid ou encore le groupe de presse CBC-Radio Canada.

La protection des données en question

L’application qui n’est disponible que dans 100 pays du monde pour l’instant ne peut être téléchargée directement au sein de l’Union européenne. En cause : la récupération potentielle des données personnelles (RGPD). Meta entend vérifier les statuts pour pouvoir mettre l’application à disposition des citoyens européens au plus vite. 

C’est que le groupe est dans le viseur des autorités européennes, et avait d’ailleurs écopé d’une amende record de 1,2 milliard d’euros pour avoir enfreint les règles européennes sur la protection des données (RGPD) avec son réseau social Facebook.

À terme, si le succès est au rendezvous en Europe, le géant américain pourrait parvenir à concurrencer Twitter. Au Maroc, Threads pourrait connaître plus d’inscrits que Twitter, les citoyens ayant tendance à être plus adeptes des plateformes du groupe Meta, selon le baromètre des réseaux sociaux du Groupe Sunergia en 2022. Ce sondage avait montré que 27 % des Marocains utilisaient Twitter, contre 82 % pour WhatsApp et 87 % pour Facebook.

La guerre des plateformes sur le ring ?

Le patron de Twitter a évoqué sur les réseaux sociaux un affrontement en cage contre Mark Zuckerberg. C’est dans cette optique qu’Elon Musk a accepté un entraînement avec Georges Saint-Pierre, un ancien champion de MMA.

Si aucun combat n’est officiellement prévu entre les deux milliardaires américains, le patron de Tesla a proposé un Vegas Octogone digne des rappeurs à son concurrent en 2024.

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