A l’heure ou le contexte géopolitique mondial continue sa mue qui semble exacerber les tensions entre l’Orient et l’Occident, le monde arabe essaye de se trouver une dynamique en rupture avec son passé ou il subissait la loi du plus puissant.
Il faut savoir d’où l’on vient et vers où on va, faire face à son passé, aussi pénible que peut-être cet exercice d’introspection, pour mieux négocier les virages du futur. C’est en tout cas ce qu’a semblé suggérer l’écrivain et romancier marocain Hassan Aourid, lors d’une intervention dans un podcast en langue arabe.
En effet, dans un épisode du podcast Tanwen intitulé “Entre l’Orient et l’Occident : à la recherche d’un chez-soi pour voir le monde”, Hassan Aourid a expliqué que depuis plus d’un siècle, “le monde arabe n’est pas maître de lui-même, il se plie à des règles dont il n’a pas participé à l’élaboration”. Pour que les choses changent, “il faut élaborer de nouvelles règles qui lui permettront de sortir de la dépendance”, estime le politologue.
Aourid a ensuite ajouté que “le vide que connaît le monde arabe s’ajoute à la crise que connaît le monde depuis 2008”, soulignant que “pendant une période, le néolibéralisme a été considérée comme la solution”, que ce soit d’un point de vue politique ou économique. Cependant, explique-t-il, le temps a montré que ce système est en crise et que “les partisans de la mondialisation ne parlent plus haut”.
L’écrivain marocain a par ailleurs affirmé que “ce vide dans lequel nous vivons sera remplacé soit par des tendances hybrides qui n’aident pas à sortir de la crise et l’approfondira, soit par des tendances comme le populisme”.
Dans ce sens, Hassan Aourid décrit le populisme comme une solution alternative, incarnée dans “le rassemblement autour d’un leader qui promet de sortir de la crise et de ramener les choses au peuple”. Un modèle que l’écrivain ne déplore pas.