Cette refonte du système d’agrément des BCI s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des engagements du contrat-programme signé entre le gouvernement et les professionnels du secteur du BTP, visant entre autres, l’organisation et le développement de la profession du conseil et d’ingénierie considérée comme un levier de développement au Maroc, vu le rôle primordial que jouent ses acteurs, dans la promotion du développement économique national et la création des opportunités d’emploi.
Intervenant à cette occasion, le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka a indiqué que cette rencontre revêt une importance particulière puisqu’elle vise essentiellement à mettre en place de nouvelles normes qui permettront de catégoriser les différents bureaux d’études et de normer ce secteur d’activités des plus dynamiques qui accompagne les grands chantiers portés par le Souverain.
Le moment est venu, a-t-il dit, « pour mettre à jour ce système mis en application depuis plus de vingt ans dans le but d’améliorer sa gouvernance et de redéfinir son mode opératoire afin de consolider sa position comme étant un des puissants outils à même de permettre le développement de la compétitivité de l’ingénierie nationale et d’améliorer ses capacités selon l’approche stratégique globale stipulée dans le contrat-programme signé entre l’État et les professionnels« .
Faisant état de certains dysfonctionnements qui entachent le bon fonctionnement de ce système ayant trait notamment aux plans réglementaire et technique, à la défaillance des études et aux critères d’octroi des domaines d’agrément, Baraka a mis l’accent sur l’importance de cette réforme qui devra garantir la mise en place d’un système de suivi et d’évaluation performant dans ce domaine d’activité.
« Elle se doit également d’être un levier de développement du secteur et vise à assurer le renforcement de l’efficience, l’efficacité, la confiance, la coopération et la coordination entre les professionnels et les maîtres d’ouvrage, et à permettre à ce secteur de jouer pleinement son rôle dans le développement du pays sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI« , a-t-il enchaîné.
Et d’ajouter que « cette rencontre constitue un espace de réflexion pour échanger et identifier les enjeux du BTP dans le domaine du conseil et de l’ingénierie ainsi que les attentes des maîtres d’ouvrage et des professionnels du secteur« .
De son côté, le président de la Fédération marocaine du Conseil et de l’Ingénierie (FMCI), Nabil Benazzouz a souligné que, « le système d’agrément des bureaux d’ingénierie est appelé à être révisé de manière substantielle et analytique pour pouvoir accompagner le développement qu’a connu le Maroc depuis la date de sa mise en application« .
« L’analyse des risques faite sur le secteur et l’optimisation des projets de manière générale dans laquelle évolue les bureaux de conseil de l’ingénierie exige cette révision« , a-t-il rappelé dans une déclaration à la presse.
Selon Benazzouz, l’étude devrait être menée par trois bureaux qui relèvent de la FMCI et suivie par un comité de pilotage composé de représentants de la fédération, du ministère et des différents donneurs d’ordre qui sont à l’origine des projets dans lesquels évoluent les adhérents de la Fédération.
Le système d’agrément contribue considérablement à l’organisation et la structuration de la profession du conseil et d’ingénierie au Maroc, permet la gestion de son accès à la commande publique et assure la réalisation des études de qualité pour le compte de l’Etat.
Initiée par le ministère de l’Equipement et de l’Eau, cette rencontre a été l’occasion aux professionnels de BTP et institutions concernées par le système d’agrément d’exprimer leurs besoins et attentes de cette étude, et de recueillir leurs avis et orientations pour un meilleur achèvement des missions de l’étude dans ses différentes phases de réalisation (Phase 1: état des lieux, évaluation du système actuel et Benchmark à l’international. Phase 2: proposition de scenarii de réformes pour un nouveau système d’agrément).