Eaux : le DG de l'ONEE appelle à revoir le modèle hydrique marocain

Le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, a appelé, jeudi à Rabat, à revoir le modèle hydrique marocain, qui est basé sur la dépendance aux eaux superficielles et eaux souterraines, selon une approche qui intègre le mix énergétique pour une meilleure rationalisation de l’utilisation de l’eau.

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Le Directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi. Crédit: DR

Le Maroc, qui fait face à l’instar de plusieurs pays du monde et particulièrement du pourtour méditerranéen à la problématique de la rareté de l’eau, se doit de mettre en place des solutions innovantes pour le traitement de l’eau en utilisant des énergies renouvelables, a souligné El Hafidi qui intervenait à l’ouverture d’un atelier d’échange international sur « Les ressources en eaux non conventionnelles et les énergies renouvelables associées ».

« Aujourd’hui, l’absence de visibilité pour la planification des eaux superficielles et souterraines due en grande partie à l’impact du changement climatique exige la mobilisation de nouvelles ressources en eau à travers le recours à des technologies innovantes développées dans ce domaine notamment en matière de dessalement et de déminéralisation de l’eau et de traitement des eaux usées », a insisté  El Hafidi, mettant l’accent par la même occasion sur l’importance de tirer profit des avancées réalisées par le Royaume dans le domaine des énergies renouvelables afin de rendre ces ressources non conventionnelles plus compétitives sur le plan financier.

« Le Maroc est monté en puissance en matière d’utilisation des technologies non conventionnelles pour faire face à la problématique de la sécheresse », a-t-il affirmé, rappelant dans ce contexte que le Royaume a développé, depuis des années, des projets non conventionnels et non dépendants aux ressources superficielles et souterraines notamment la mise en place de quatre stations de dessalement à Agadir, Laâyoune, Al Hoceima et Tarfaya.

« Cette montée en puissance va continuer pour les années avenir à travers un plan d’investissement pour l’augmentation des capacités des ressources des stations de dessalement pour réaliser 9 stations ce qui permettra de réduire la dépendance par rapport aux eaux superficielles et souterraines », a-t-il fait observer.

Organisé par l’ONEE en partenariat avec l’Institut méditerranéen de l’eau (IME), ce workshop international constitue une occasion pour partager l’expérience du Maroc dans la promotion des ressources en eau non conventionnelles et les efforts déployés à l’échelle nationale pour l’optimisation des coûts à travers l’utilisation des énergies renouvelables ainsi que de présenter des expériences réussies à l’échelle de la Méditerranée pour atténuer les effets du stress hydrique à l’utilisation des ressources en eau non conventionnelles.

Deux grands volets relatifs au dessalement d’eau et énergies renouvelables ainsi que la réutilisation des eaux usées épurées (REUSE) seront débattus lors de cette journée qui sera marquée par la la présentation des résultats de l’étude de faisabilité pour la création d’un observatoire international des ressources en eau non conventionnelles et des énergies renouvelables associées.

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