Cet accord, qui devra encore être entériné formellement avant d’entrer en vigueur, permettra à la plupart des demandeurs d’un visa Schengen (séjour de moins de trois mois) d’effectuer leurs démarches en ligne, sur un site internet unique, plutôt qu’auprès d’un consulat. La vignette actuelle sera remplacée par un visa numérique, sous la forme d’un code-barre.
« Les demandeurs vont bénéficier de procédures de visas plus faciles, moins chères et plus rapides », a affirmé l’eurodéputé slovène Matjaz Nemec (groupe Socialistes & Démocrates), rapporteur du texte.
La ministre suédoise chargée de la Migration, Maria Malmer Stenergard, dont le pays exerce la présidence semestrielle du Conseil de l’UE, a ajouté que ce changement permettait d’« accroître la sécurité de l’espace Schengen en réduisant par exemple le risque de falsification et de vol de la vignette ».
Les demandeurs ne devront se présenter en personne au consulat que s’ils demandent un visa pour la première fois, si leurs données biométriques ne sont plus valides ou s’ils ont un nouveau passeport.
Lorsqu’une personne compte se rendre dans plusieurs pays Schengen, la plateforme déterminera automatiquement lequel d’entre eux est responsable de l’examen de la demande en fonction de la durée du séjour.
Aujourd’hui, 27 pays européens délivrent des visas Schengen (en tant que membres de cet espace où les contrôles aux frontières nationales ont été abolis) : 23 des 27 États membres de l’UE, l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.
La Bulgarie, Chypre et la Roumanie, où les contrôles aux frontières intérieures n’ont pas encore été levés, et l’Irlande (qui ne fait pas partie de l’espace Schengen) ne délivrent pas de visas Schengen, mais uniquement des visas nationaux.
L’UE permet un accès sans visa aux ressortissants d’une soixantaine de pays dans le monde.