500 personnes ont été appréhendées au cours des manifestations. Parmi elles, il y a des mineurs et des personnes étrangères. Ces individus étaient principalement armés et dangereux”, a déclaré le commissaire divisionnaire Ibrahima Diop, directeur de la Sécurité publique lors d’un point de presse tenu dimanche soir en présence d’autres responsables de la Police nationale.
“La majorité des personnes arrêtées étaient en possession de cocktail Molotov, d’armes blanches, d’armes à feu de gros calibres”, a révélé le chef de la Sécurité publique.
Il a ajouté que les forces de sécurité ont “fait face à des manifestants violents qui ne cherchent pas à exprimer des opinions, mais qui sont engagés dans des activités subversives”’.
Pour la Police nationale, “les actions des manifestants ont visé des infrastructures essentielles de l’État telles que les usines d’eau et d’électricité, les transports publics, ainsi que des établissements financiers”.
“L’objectif des manifestants est de perturber l’activité économique et d’instaurer un climat de terreur chez les populations”, a dit le commissaire-divisionnaire Ibrahima Diop.
Le responsable sécuritaire a d’autre part assuré que la situation est revenue à la normale à Dakar et à Ziguinchor (sud) où les Forces de défense et de sécurité sont “déterminées à faire respecter l’ordre public”.
Au cours de ce point de presse, le commissaire Mamadou Gueye, directeur du Bureau des relations publiques de la Police a projeté des images “montrant des individus avec des armes à feu”.
Un total de 16 personnes ont trouvé la mort suite à ces actes de violence déclenchés depuis jeudi dans le pays, selon le ministère de l’Intérieur.
Des universités ayant été le théâtre de violences et d’actes de saccages durant ces jours, comme l’Ucad de Dakar, et celles de Saint-Louis, de Thiès et de Ziguinchor, ont suspendu les cours jusqu’à nouvel ordre.
Des manifestations spontanées ont suivi la condamnation jeudi de l’opposant Ousmane Sonko, candidat déclaré pour la présidentielle de 2024, à deux ans de prison ferme pour avoir poussé à la “débauche” une jeune femme de moins de 21 ans. Cette décision le rend pour l’heure inéligible à la présidentielle du 25 février prochain.
(avec MAP)