L’Espagne adresse une plainte diplomatique au Maroc suite à la controverse sur Sebta et Melilia

Le gouvernement espagnol a envoyé une note verbale au Maroc pour se plaindre d’une lettre adressée à l’Union européenne dans laquelle le royaume affirme que Sebta et Melilia sont des villes marocaines, selon l’agence de presse espagnole EFE.

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Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, le 10 septembre 2021. Crédit: Farooq Naeem / AFP

Selon des sources diplomatiques consultées par EFE, la plainte diplomatique, envoyée par le ministère des Affaires étrangères à l’ambassade du Maroc en Espagne, rejette “catégoriquement” les termes utilisés par le gouvernement marocain dans sa lettre de protestation à la Commission européenne concernant les références répétées à la “spécialité espagnole” de Sebta et Melilia dans les propos du vice-président chargé de l’Immigration, Margarítis Schinás.

Schinás a en effet souligné à plusieurs reprises que les frontières des deux villes autonomes étaient “reconnues internationalement” et constituaient une frontière de l’Union européenne. En réponse, Rabat a envoyé une lettre de protestation à la Commission européenne pour exprimer son mécontentement face à ces déclarations concernant “les villes marocaines de Sebta et Melilia”.

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Le document marocain a surpris le gouvernement espagnol, selon EFE, car dans le cadre de l’accord visant à établir un “nouveau partenariat entre l’Espagne et le Maroc”, signé solennellement en avril 2022, il est précisé que les deux parties s’engagent à “éviter tout ce qui offense l’autre partie, notamment en ce qui concerne leurs sphères respectives de souveraineté”.

L’accord certifiait également que les nouvelles relations seraient basées sur “le respect mutuel, le respect des accords, l’absence d’actions unilatérales, la transparence et une communication permanente”.

De plus, la feuille de route établissait que les deux pays s’engageaient “à la pleine normalisation de la circulation des personnes et des marchandises de manière ordonnée”, et que la réouverture des passages frontaliers inclurait “les dispositifs appropriés de contrôle douanier et de personnes, tant terrestres que maritimes”.