Espagne : le leader du PP Feijoo écarte l’idée d’un pacte avec Vox et vise la majorité pour les élections anticipées

Le Partido Popular (PP) vient d’annoncer sa volonté d’atteindre la majorité absolue lors des prochaines élections législatives anticipées prévues pour le 23 juillet prochain.

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Le président du Parti populaire (PP) de droite Alberto Núñez Feijóo arrive pour la réunion annuelle du Cercle d'Economia 2022 à Barcelone, le 6 mai. Crédit: Pau Barrena / AFP

Un objectif porté par le leader de la formation de droite, Alberto Nuñez Feijoo, qui a fait savoir durant une conférence de presse son ambition d’atteindre la majorité absolue et de ne “pas perdre une minute” à discuter d’entente avec le parti d’extrême droite Vox pour former une coalition parlementaire.

Pourquoi pensez-vous qu’il n’est plus possible de décrocher la majorité absolue? Je vous assure que dans le cadre de ma vision politique, je ne compte pas perdre une seule minute à expliquer ce qui ne rentre pas dans mes objectifs de campagne”, a précisé Feijoo alors qu’il était interrogé sur les chances de sa formation de pouvoir gouverner sans recourir à un accord avec Vox en cas de victoire au prochain scrutin.

Depuis la chute du gouvernement Rajoy, suite à une mention de censure en 2018, la constitution de coalition parlementaire est devenue la règle en Espagne. Et ce, suite à la fragmentation de la scène politique et l’apparition de nouveaux partis (Podemos, Vox, Ciudadanos), qui avaient cassé l’ancien modèle bipartisan où le PSOE (parti socialiste) et le PP représentaient les principales forces politiques depuis la fin du franquisme.

C’est justement le retour à ce modèle qu’ambitionne Feijoo, qui souligne que “l’Espagne a besoin d’un gouvernement disposant d’une majorité confortable lui permettant de mener les réformes que nécessite le pays”. Le PP compte bien capitaliser, d’un côté, sur la perte totale d’assise électorale de la formation de centre-droite Ciudadanos, qui après le camouflet des dernières élections locales a officialisé sa non-participation au scrutin du 23 juillet, et de l’autre sur la perte de vitesse de Podemos qui a connu de nombreuses scissions. Feijoo c’est également montré ouvert à adopter une approche participative avec le PSOE et d’autres formations politiques en cas de victoire, tant que ses formations acceptent de jouer le jeu.

Ce dernier a également critiqué la décision de son rival et président du gouvernement, le socialiste Pedro Sanchez, de fixer la date des élections anticipées au 23 juillet. Un choix qui aurait pour but de capitaliser sur une possible baisse de la participation au scrutin, à cause des vacances d’été.

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