L’Espagne connaît une hausse sans précédent du nombre de bébés avec au moins un parent étranger, le Maroc en tête

Près d’un tiers des bébés nés en Espagne en 2021 (soit 32,4 %) avaient au moins un parent étranger, atteignant même le seuil de 40 %, voire le dépassant, dans des provinces comme Madrid, Barcelone ou Guadalajara, selon le dernier rapport de l’Observatoire démographique de l’Université CEU San Pablo. 22,4 % des bébés ont une mère d’origine marocaine, explique l’étude.

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Cette situation s’explique en grande partie par l’augmentation notable de la population immigrée au cours des dernières décennies, se traduisant par une croissance de six millions et demi d’étrangers supplémentaires résidant en Espagne par rapport à il y a 25 ans, ajoute la même source.

Un “changement démographique sans précédent” qui fait qu’en moins de trente ans, un cinquième de la population espagnole est composé d’immigrants. Ainsi, l’étude intitulée “Immigration : un cinquième de l’Espagne actuelle, plus d’un quart de celle du futur” examine la population étrangère résidant en Espagne, en analysant ses particularités selon les territoires, le pays d’origine, les modèles de fécondité et les comparaisons avec les Espagnols.

Selon l’origine de la mère, la majorité (42 %) était amérindienne, 28 % africaine (dont 80 % marocaine, soit 22,4 % du pourcentage global), 22 % européenne (principalement d’Europe de l’Est et roumaine) et 7 % asiatique (surtout pakistanaise).

Le Maroc est désormais le pays qui contribue le plus aux naissances en dehors de son territoire ; bien que par régions, et depuis le milieu de l’année 2015, la communauté étrangère qui a le plus augmenté est celle d’origine ibéro-américaine, suivie de l’africaine et de l’asiatique (avec en tête la population chinoise et pakistanaise). En ce qui concerne les pays, après les migrants d’origine marocaine, les plus nombreux sont les Colombiens, suivis des Roumains, des Équatoriens, des Vénézuéliens, des Argentins, des Britanniques, des Péruviens, des Français et des Chinois”, conclut l’étude.

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