Entreprises : les patrons optimistes quant à l’avenir, selon la CGEM

Les chefs d’entreprise marocains continuent à être préoccupés par la situation économique, mais sont optimistes quant à la performance de leurs entreprises à l’échelle individuelle et à l’avenir, révèle un baromètre de conjoncture, lancé en avril dernier par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) pour évaluer la conjoncture économique et déterminer les sujets prioritaires à mettre au centre de l’action de la Confédération.

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L’entrepreneuriat des jeunes comme complément à la dynamique public-privé est une des clés de réussite 
du NMD. Crédit: DR

Cette enquête, qui s’articule autour de trois axes à savoir, la situation économique et performance individuelle, investissement, R&D (recherche et développement) et outils de soutien et environnement des affaires, a connu la participation d’un panel de 1200 répondants répartis sur toutes les régions du Maroc, précise la CGEM dans un communiqué de presse.

Il ressort également de ce baromètre une dégradation marquée de la trésorerie des entreprises répondantes et de leur rentabilité en raison de l’impact de la crise liée au Covid-19, avec une légère amélioration attendue sur les six prochains mois. Malgré ces difficultés, les équilibres d’emplois semblent être préservés.

Pour faire face à ces difficultés, plus d’un tiers des répondants ont fait appel aux crédits Damane Oxygène et Relance et 65 % continuent à rembourser leurs crédits, avec un impact significatif de la hausse du taux directeur ressenti sur les taux d’intérêt.

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En termes de projection d’investissement, 64 % des répondants comptent investir dans les 12 prochains mois, avec seulement 8 % de projets à plus de 50 millions de dirhams. Malgré ces prévisions, il subsiste une méconnaissance importante des dispositifs d’accompagnement à l’investissement, avec seulement 40 % des répondants connaissant la charte de l’investissement et moins de 23 % le programme Tatwir R&D et Innovation.

Pour ce qui est de l’environnement des affaires, parmi les principales inquiétudes des répondants figurent l’inflation, la concurrence déloyale de l’informel, la pression fiscale, la difficulté d’accès au financement ou encore le coût du foncier. La décarbonation arrive parmi les derniers enjeux sélectionnés par les entreprises, avec seulement 34 % des entreprises ayant engagé des actions pour adresser ce défi durant les 12 derniers mois.

Les insights de ce baromètre viendront ainsi enrichir la feuille de route de la CGEM et appuyer ses plaidoyers lors des discussions avec l’État en faveur de l’instauration d’un climat des affaires favorable à l’investissement et d’une relance économique rapide et durable.

(avec MAP)