Un jugement définitif à effet immédiat qui touche l’édile, également député de Sidi Slimane depuis 2011 et ancien benjamin de l’hémicycle. En plus de ses trois mandats parlementaires successifs, Yassine Radi, 33 ans, a également présidé le conseil provincial de Sidi Slimane de 2016 à 2021.

Fils du conseiller parlementaire UC de la deuxième Chambre et ancien président de la Chambre d’agriculture de Rabat-Salé-Kénitra Driss Radi, et parent d’Abdelouahed Radi, député de Benslimane de 1963 jusqu’à sa mort en mars dernier, le responsable révoqué était dans le collimateur de l’Inspection générale de l’administration territoriale (IGAT), relevant du ministère de l’Intérieur.

Poursuivi par le gouverneur

Une affaire qui fait suite à la plainte déposée contre lui par le gouverneur de la province de Sidi Slimane, Abdelmajid Elkyak. C’est ce dernier qui a déposé, mi-mars, une demande de révocation à son encontre. Plusieurs “manquements” et “déséquilibres” ont alors été constatés lors d’un audit opéré sur la collectivité territoriale que présidait jusque-là Radi.

Quelques jours après cette plainte du gouverneur de la province, des membres du PSU à Sidi Slimane avaient écrit une lettre au procureur général, au ministre de l’Intérieur, et au wali de la région de Rabat-Salé-Kenitra, demandant d’activer les recommandations contenues dans le rapport final de l’IGAT sur les “déséquilibres” constatés dans la gestion de la commune.

Considéré dorénavant comme inéligible, le jeune élu devrait également être déchu de son mandat de parlementaire, ce qui implique la prochaine tenue d’élections partielles à Sidi Slimane. Une nouvelle redistribution des cartes électorales est donc prévue dans la localité du Gharb après des décennies de présence des Radi au sein des instances élues.