Lors de son procès devant le tribunal correctionnel de Genève, il affirme vouloir “se battre” contre “le mensonge et la manipulation”. La plaignante, qui souhaite être appelée “Brigitte” pour des raisons de sécurité, s’attend à une confrontation difficile et douloureuse.
Les faits remontent à près de 15 ans, lorsque la plaignante, âgée d’une quarantaine d’années à l’époque, affirme avoir été soumise à des actes sexuels brutaux accompagnés de coups et d’insultes par Tariq Ramadan, dans une chambre d’hôtel à Genève où il l’aurait invitée.
L’islamologue nie fermement ces accusations, affirmant être victime d’un piège et déclarant : “Je ne suis pas un prédateur, mais victime d’un harcèlement.”
Le procès s’annonce tendu, et des mesures ont été prises pour séparer physiquement le prévenu de la plaignante. L’avocat de cette dernière déclare qu’elle vit sous la menace et que la confrontation sera difficile pour elle.
Tariq Ramadan, figure charismatique et controversée de l’islam européen, risque une peine de deux à dix ans de prison. Son procès en France pour des faits similaires est également en attente. Durant le procès en Suisse, la défense a révélé son intention de faire témoigner l’humoriste Dieudonné, qui est un ancien proche de la plaignante.
Le jugement dans cette affaire est attendu pour le 24 mai. Tariq Ramadan, qui est en retraite anticipée en raison de sa sclérose en plaques, affirme être innocent et se dit prêt à se battre pour défendre la vérité.
Bien que le procès ne fasse que commencer, il suscite déjà une grande attention en raison de la notoriété de Tariq Ramadan et des accusations graves qui pèsent contre lui.
(avec AFP)