La Ligue arabe réintègre la Syrie

Le Conseil de la Ligue des Etats arabes, au niveau des ministres des Affaires étrangères, a décidé, dimanche 7 mai au Caire, la reprise, à partir d'aujourd'hui, de la participation des délégations du gouvernement syrien à ses réunions, ainsi qu'à l'ensemble des organisations et mécanismes relevant de la Ligue arabe.

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Les ministres arabes des Affaires étrangères ont réintégré dimanche dans la Ligue arabe le régime syrien, écarté en 2011 après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre dévastatrice. Crédit: AFP

La décision prise à l’issue de la réunion d’urgence du Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau des ministres des Affaires étrangères, a souligné la nécessité de prendre des mesures pratiques et efficaces en vue de la résolution de la crise syrienne, selon le principe « un pas face à un pas », et en conformité avec la résolution 2254 du Conseil de sécurité, en commençant par l’entame des démarches permettant l’acheminement des aides humanitaires aux nécessiteux en Syrie, y compris selon les mécanismes adoptés dans les résolutions du Conseil de sécurité y afférentes.

Le président Assad est donc « le bienvenu s’il le veut » au sommet annuel des chefs d’Etat de l’organisation panarabe le 19 mai à Jeddah, en Arabie saoudite, a précisé le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Abou el-Gheit.

Damas, qui n’a pas commenté dans l’immédiat ce qui ressemble à une invitation, a indiqué vouloir « dialoguer » et « renforcer la coopération » au sein d’une région qui avait ostracisé le président syrien à partir de 2011.

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La décision a également salué les communiqués sanctionnant la réunion de Djeddah sur la Syrie le 14 avril et la réunion d’Amman le 1er mai, affirmant la détermination de lancer un rôle arabe pionnier dans les efforts de la résolution de la crise syrienne, qui résoudra l’ensemble des répercussions de cette crise humanitaire, sécuritaire et politique, ainsi que ses conséquences sur les pays voisins, sur la région et sur le monde, en particulier le fardeau des réfugiés, la menace terroriste et le trafic de drogues.

En novembre 2011, 18 des 22 membres de la Ligue arabe avaient suspendu la participation du gouvernement syrien à leurs réunions.

L’organisation panarabe avait également imposé des sanctions économiques à la Syrie et la fin des liaisons aériennes, après des mois de mesures économiques américaines et européennes contre des dirigeants et intérêts économiques syriens. En dehors de la Ligue arabe, la Turquie, grand soutien des anti-Assad depuis 2011, amorce également un réchauffement avec Damas. « L’isolation régionale de la Syrie est officiellement rompue, la prochaine étape sera la normalisation avec la Turquie », confirme Balanche.

(Avec AFP)