Défense : Abdellatif Loudiyi reçoit une délégation du Congrès américain

Le ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé de l’administration de la Défense nationale, Abdellatif Loudiyi, s’est entretenu le mercredi 3 mai avec une délégation du Congrès américain.

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Abdellatif Loudiyi, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l'Administration de la défense nationale. Crédit: DR

Conduite par Mike Rogers, président de la Commission des services armés de la Chambre des représentants des Etats-Unis, la délégation a été reçue par le ministre délégué au siège de l’Administration. L’occasion pour ce dernier de rappeler les avancées enregistrées en matière de coopération militaire entre les deux pays et notamment du rôle joué par le compromis bipartisan entre Démocrates et Républicains lors de l’adoption du budget militaire de la Féfense nationale pour 2023.

Un texte qui ne contient aucune contrainte ou condition en matière de coopération militaire entre le Maroc et les Etats-Unis ou d’achats d’équipements militaire américains par les Forces armées royales. Un résultat plus que positif pour le Royaume qui est engagé depuis 2017 dans un ambitieux programme de modernisation de ses moyens militaires, couplé au chantier de mise en place d’une base industrielle et technique de la défense (BITD).

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L’Exécutif a, par ailleurs, mobilisé une enveloppe de 5,1 milliards de dollars pour le département de la Défense en 2023. En matière d’achats d’armes et d’équipements, les FAR semblent privilégier le made in USA. Preuve en est, la BITD américaine s’accapare 76% des parts de marché. Après l’achat de F-16 modernisés, de chars d’assaut Abrams et de drones, le Pentagone a récemment approuvé la vente des systèmes d’artillerie à haute mobilité montés sur camions HIMARS. Doté d’une portée de 300km, le HIMARS a fait ses preuves sur le théâtre d’opérations ukrainien.

Ces lance-roquettes ont permis à Kiev de mener une campagne de frappes en profondeur, désorganisant les lignes logistiques russes et permettant de repousser les forces russes de l’autre côté du Dniepr en août dernier et reprenant au passage le contrôle de la ville de Kherson. Cet équipement représente également un contrepoids au système russe Iskander dont dispose l’armée algérienne. Coût de l’opération : 524,2 millions de dollars.

Autre achat récent de matériel militaire américain : le JSOW ou Joint stand off weapons, un missile de haute précision ayant un rayon d’action de 130 km. Le JSOW peut être monté sur les F-16 et devrait renforcer la capacité des appareils dont dispose la Force Royale Air. Ce missile peut également être utilisé dans un environnement maritime. En tout, une quarantaine de JSOW ont été commandés par les FAR pour une enveloppe de 250 millions de dollars.