La chambre criminelle d’un tribunal de Casablanca « l’a acquitté, il sera donc libéré », a indiqué à l’AFP l’avocat de la partie civile Mohamed Aghanaj qui fera appel de cette décision.

Reda Abakrim, alias « Turbo », a été arrêté le 22 décembre 2020 à l’aéroport de Casablanca après s’être échappé de justesse de Dubaï où les enquêteurs de l’Office français de lutte contre les trafics de stupéfiante (Ofast) étaient à ses trousses.

« Il a d’abord été arrêté pour usage de faux passeport avant que la police ne découvre qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international après une condamnation à 21 ans de prison en France dans une affaire de meurtre liée au trafic de stupéfiants », a détaillé Me Aghanaj qui défend les parents de la victime.

Cet homme, « objectif prioritaire » de l’Ofast, avait été en fuite depuis 2007, date de l’assassinat dans une cité de Poissy (Yvelines, région parisienne) de Brahim Hajaji, pour lequel il est soupçonné.

Dans cette affaire, il a été condamné, en son absence, en juin 2020, à 21 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Versailles, près de Paris.

Au Maroc, il était poursuivi pour « participation à un enlèvement, séquestration et homicide volontaire » dans cette même affaire « car il détient la nationalité marocaine », précise Mohamed Aghanaj qui se dit « surpris » de son acquittement.

Reda Abakrim, 40 ans, est considéré par les enquêteurs comme l’un des plus gros exportateurs de cannabis du Maroc vers la France.

Il s’est lancé jeune dans les « go fast », ces voitures capables d’acheminer en temps record la drogue vers la France. Cela lui vaudra son surnom de « Turbo ».