Signature au Nigeria d’un protocole d’accord sur le déploiement de la biotechnologie dans l’industrie pétrolière

L’Agence nationale de développement des biotechnologies (NABDA), Rahad Global Investment Limited, filiale nigériane de la société marocaine RVD Equipment Industries, et NNPC Energy Services Limited ont signé, récemment à Abuja, un protocole d’accord tripartite sur le déploiement de la biotechnologie dans l’industrie pétrolière.

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Les trois organismes vont s’associer pour utiliser la biotechnologie afin de résoudre les problèmes persistants de l’industrie pétrolière nigériane en amont et en aval, en vertu de ce protocole d’accord, rapporte l’Agence de presse du Nigeria (NAN).

NABDA, Rahad et NNPC-EnServe ont formé ce partenariat pour l’application des outils biotechnologiques au nettoyage des réservoirs de pétrole, à la récupération du pétrole brut et de la paraffine et à l’assainissement des sols contaminés par le pétrole, fait savoir NAN.

Le directeur général de NABDA, Abdullahi Mustapha, a déclaré que l’utilisation des outils biotechnologiques permettait de résoudre les problèmes dans le secteur de l’industrie pétrolière. Il a ajouté que cela faisait partie des mesures visant à renforcer le rajeunissement de l’économie et la durabilité de l’environnement, relevant que “NABDA est chargée de l’application de la biotechnologie dans le pays”.

Abdullahi Mustapha a, en outre, précisé que “des chercheurs de NABDA travaillent avec Rahad Global Investment Limited pour mettre au point cette technologie, tandis que les services énergétiques de NNPC-EnServe sont responsables de la mise en œuvre”.

Il a révélé que NNPC était le gardien du parc de réservoirs, de l’exploration pétrolière, entre autres, et qu’il était donc nécessaire de conclure un accord tripartite. “Grâce à l’application de la biotechnologie, le sol sera régénéré là où l’exploration a eu lieu et la paraffine sera récupérée, au lieu de détruire l’environnement où des produits chimiques ont été utilisés”, a-t-il expliqué.

Pour sa part, la directrice générale de NNPC-EnServe, Sophia Mbakwe, a déclaré qu’il y avait des rôles à jouer pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’atteinte à l’environnement, soulignant que la mise en œuvre de l’accord consisterait à s’assurer que l’assainissement et le nettoyage du parc de réservoirs étaient correctement effectués, conformément au calendrier qui serait arrêté par l’équipe.

Sophia Mbakwe a précisé que les activités décrites dans l’accord constituaient un processus continu permettant de préserver la sécurité de l’environnement et de garantir l’absence de dommages pour les personnes.

“Il s’agit également de s’assurer que le sol conserve sa richesse telle qu’elle était auparavant”, a-t-elle poursuivi.

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Par la même occasion, elle a rappelé que le protocole d’accord entre NABDA et Rahad était fondé sur le protocole d’accord signé en octobre 2021 entre le Nigeria et le Maroc pour la recherche et le développement de produits et de processus biotechnologiques. “Dans le même ordre d’idées, notre protocole d’accord tripartite impliquant NABDA, Rahad et NNPC-EnServe est conçu pour parvenir à la domestication, au déploiement et à la commercialisation d’outils biotechnologiques dans le nettoyage des parcs de stockage, la récupération du pétrole brut et de la paraffine, la remédiation des sols contaminés par le pétrole, entre autres”, a précisé Mbakwe.

De son côté, le PDG de Rahad Global Investment Limited, Driss Chbihi, s’est dit ravi de découvrir l’excellente capacité et le savoir-faire de NABDA en matière de biotechnologie.

Driss Chbihi a déclaré que cela permettrait au Nigeria, première puissance pétrolière africaine, d’être le premier pays à réduire de près de 90 % les rejets pétroliers qui polluent les sols et les nappes phréatiques.

Il a souligné que le Nigeria serait le premier pays à généraliser le traitement des déchets pétroliers par des biotechnologies non polluantes à l’échelle nationale, ajoutant que le Nigeria remplacerait aussi progressivement les techniques mécaniques et chimiques qui entraînent des rejets polluants.

“Cela créera des centaines d’emplois grâce à la domestication progressive de cette technologie et générera des revenus importants au Nigeria grâce à la bioremédiation qui fait partie intégrante de la solution de ce projet”, a-t-il fait observer.

“Cet ensemble de revenus, d’emplois, de dépollution, de bio et de haute technologie fera de ce projet une vitrine de la maîtrise technique au niveau international”, a affirmé Chbihi.

(avec MAP)