Les gardes-côtes avaient annoncé, mercredi 12 avril, avoir récupéré 10 corps de migrants d’Afrique subsaharienne après ce naufrage qui s’était produit mardi en Méditerranée au large de Sfax dans le centre-est de la Tunisie.
Les corps de 14 autres migrants, dont six femmes, ainsi que celui du “capitaine” tunisien du bateau sinistré ont été repêchés lors des opérations de recherche menées par les gardes-côtes, a indiqué jeudi le porte-parole de la Garde nationale tunisienne dans un communiqué.
Le porte-parole a par ailleurs annoncé que 41 migrants tunisiens, dont cinq femmes et neuf enfants, avaient été “secourus” au large de Sousse, dans l’est du pays.
Des dizaines de migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont péri ces dernières semaines après le naufrage au large de la Tunisie de bateaux de fortune les transportant clandestinement vers l’Europe.
La Tunisie, dont certaines portions de littoral se trouvent à moins de 150 km de l’île italienne de Lampedusa, enregistre très régulièrement des tentatives de départ de migrants, majoritairement originaires de pays d’Afrique subsaharienne, vers l’Italie.
Les départs se sont intensifiés après un violent discours le 21 février du président tunisien Kaïs Saïed pourfendant l’immigration clandestine. En effet, après ce discours, une partie importante des 21.000 ressortissants d’Afrique subsaharienne recensés officiellement en Tunisie, pour la plupart en situation irrégulière, ont perdu du jour au lendemain leur travail, généralement informel, et leur logement, du fait de la campagne contre les clandestins.
La plupart des migrants africains arrivent en Tunisie pour tenter ensuite d’immigrer clandestinement par la mer vers l’Europe.
Le 7 avril dernier, la garde nationale a annoncé avoir secouru ou intercepté “14.406 personnes, dont 13.138 originaires d’Afrique subsaharienne”, sur les trois premiers mois de l’année, soit plus de cinq fois le nombre recensé pour la même période de 2022.
(avec AFP)