Une opération qui s’est déroulée au petit matin du mercredi 15 mars, menée par les équipes d’intervention régionales encadrées par des officiers de police judiciaire chargés de l’enquête qui a permis d’arrêter de manière simultanée, deux suspects à leurs domiciles respectifs. L’un à Casablanca et le second dans la localité de Sidi Harazem (région de Fès). Le troisième suspect a été appréhendé par la suite lors d’une seconde opération à Casablanca.
Mise en scène
Toujours selon le communiqué de la DGSN, les éléments de l’enquête en cours indiquent que le premier et second suspect auraient commis le meurtre du fonctionnaire de police, avant de réaliser une mise en scène avec la dépouille de la victime.
Ces derniers auraient ciblé leur victime lors de son service de nuit en tant qu’agent de circulation en charge d’un rond-point, puis l’auraient attaqué à l’aide d’armes blanches, avant de voler sa voiture personnelle et son arme de service, et de mettre le feu à sa dépouille dans une zone rurale.
Les deux premiers suspects se seraient ensuite coordonnés avec le troisième, pour maquiller la nature du crime et supprimer toutes les preuves en mettant le feu à la voiture personnelle de la victime.
Les perquisitions effectuées par les éléments de la DGSN ont permis la saisie des armes blanches utilisées pour commettre ce crime et de récupérer les menottes et l’arme de service de la victime, qui ont été placés dans un “lieu sûr” à Casablanca, et ce, en préparation de son utilisation pour des actes terroristes. Les personnes appréhendées auraient, selon les éléments de l’enquête prêté allégeance à Daech, et avaient pour objectif d’effectuer une opération terroriste locale.
C’est dans cette optique qu’un fonctionnaire de police a été ciblé et son arme de service subtilisée pour servir au braquage d’une agence bancaire, qui a été déjà identifiée et dont le plan d’attaque a déjà été établi. L’objectif était de mettre la main sur des fonds qui leur auraient permis de financer leur projet d’attaque terroriste.
Les trois suspects sont actuellement en garde en vue, dans le cadre de l’instruction qui vise à explorer l’ensemble des connexions possible de cet acte terroriste avec des cellules et organisations terroristes et d’identifier l’ensemble des personnes impliquées ou complices de crime.