Annoncé en octobre dernier, soit plus de sept mois après son invasion par la Russie, l’Ukraine était le pays donné gagnant dans cette course à la co-organisation du Mondial 2030, aux côtés de l’Espagne et du Portugal. Toutefois, les deux candidats conjoints pencheraient à présent pour le Maroc, dont ils étudient la candidature de près.
D’après le média sportif The Athletic, la candidature de l’Ukraine était jusqu’à présent appuyée par l’Union européenne des associations de football (UEFA), dans un contexte géopolitique fragile.
En effet, la Fédération portugaise de football s’était exprimée à ce sujet, affirmant que ce choix visait à contribuer au rétablissement et à la reconstruction de l’Ukraine, à travers cet évènement sportif de grande ampleur. Une décision politique donc, qui s’inscrivait dans la prévision d’une victoire de l’Ukraine d’ici 2030.
Toutefois, la FIFA et l’UEFA envisagent actuellement un autre scénario, depuis qu’Andriy Pavelko, président de l’Association ukrainienne de football (UFA), est accusé par la justice de fraude et blanchiment d’argent. Arrêté le 29 novembre 2022 pour détournement de fonds destinés à la construction d’une usine de terrains de football artificiels, ce dernier, bien que niant toute allégation à son égard, encourt une peine maximale de 12 ans de prison.
D’abord opposées aux postulants de pays issus d’autres confédérations, la FIFA et l’UEFA ont opéré un revirement dans leurs directives initiales, et ont élargi le champs des candidatures.
La Turquie, l’Arabie Saoudite, la Grèce et le Maroc sont à présent des candidats potentiels. Les fédérations espagnole et portugaise travaillent actuellement à l’étude de son dossier, dont les conditions précises à remplir seront annoncées en juin par la FIFA, qui dévoilera le lauréat final courant 2024.