Ukraine : les dernières bombes russes font 11 morts

L’Ukraine a connu de nouveaux bombardements russes d’ampleur qui ont causé au moins onze morts et onze blessés et des pannes de courant, au lendemain de la décision des Occidentaux de livrer des chars lourds à l’armée ukrainienne.

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Un bâtiment endommagé à la suite d'un bombardement dans la deuxième plus grande ville d'Ukraine, Kharkiv, le 3 mars 2022. Crédit: Sergey Bobok / AFP

Dans l’immédiat, “onze personnes ont été blessées et, malheureusement, onze autres sont décédées”, a déclaré le porte-parole des secours ukrainiens, Oleksandre Khorounejy, selon qui les dégâts les plus importants sont dans la région de Kiev. Selon le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, le général Valery Zaloujny, la Russie a tiré jeudi 55 missiles sur l’Ukraine et “47 ont été détruits, dont vingt” aux abords de Kiev.

Après une série de revers militaires sur le terrain à la fin de l’été et à l’automne, le Kremlin a commencé en octobre à régulièrement frapper les transformateurs et les centrales électriques de l’Ukraine, plongeant à chaque fois des millions de civils dans le noir et le froid. Cette nouvelle vague de bombardements intervient au lendemain du feu vert de Washington et de Berlin au transfert de dizaines de chars lourds à Kiev, une décision inédite en onze mois de guerre.

En effet, mercredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait appelé à fournir ces blindés le plus vite possible, son ministère de la Défense avertissant que les troupes russes, “en supériorité numérique”, “intensifiaient” les combats dans l’Est de l’Ukraine. À Bakhmout, à l’épicentre des affrontements dans l’est de l’Ukraine, Lisa, une médecin, regrettait jeudi matin auprès de l’AFP les tergiversations occidentales sur les chars, estimant que le feu vert “aurait dû être donné plus tôt et pour une plus grande quantité” de ces matériels. “Mais, bien sûr, nous sommes très reconnaissants de ce que nous avons obtenu”, ajouta-t-elle

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Ces quatre chars sont prêts au combat et seront déployés dans les semaines à venir”, a ajouté Mme Anand, précisant que le nombre de chars livrés pourrait “augmenter” à l’avenir. Volodymyr Zelensky, selon lequel il s’agit d’une “étape importante pour la victoire finale”, a remercié ses alliés. Mais il a relevé que “la clef” du succès était désormais “la vitesse et le volume” des livraisons, Kiev demandant des centaines de blindés. Le président ukrainien a aussi réclamé des avions de chasse et des missiles de longue portée, autant d’armes que les Occidentaux refusent jusqu’ici de fournir.

“Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie et aucun de nos partenaires ne l’est”, a répliqué la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre. Pour l’heure dans l’est, “les combats s’intensifient”, a souligné mercredi soir la vice-ministre ukrainienne de la Défense Ganna Maliar. Les forces russes y sont “en supériorité numérique”, a-t-elle dit, citant la zone de Bakhmout, dont les troupes de Moscou tentent de s’emparer depuis plusieurs mois, mais aussi celle autour de Vougledar, une localité au sud-ouest de Donetsk.

(avec AFP)