Dans une allocution lue en son nom par le Secrétaire général du département de l’Agriculture, Redouane Arrach, à l’ouverture de la 10e conférence internationale sur la micro-irrigation (10IMIC), Mohammed Sadiki a souligné que les stratégies agricoles du Plan Maroc Vert 2008-2020 et de Génération Green 2020-2030, ont placé la maîtrise de l’usage de l’eau en agriculture au cœur des mesures adoptées.
Il a expliqué lors de cette manifestation organisée du 25 au 27 janvier à Dakhla par l’Association nationale des améliorations foncières, de l’irrigation, du drainage et de l’environnement (ANAFIDE), que ces mesures visent à faire face à la contrainte de la raréfaction des ressources en eau et à relever le défi de produire plus avec moins d’eau et de manière compétitive et durable.
“La stratégie Génération Green s’est fixée l’objectif de doubler la valeur ajoutée par m3 d’eau à l’horizon 2030 en capitalisant sur les acquis du Plan Maroc Vert et en poursuivant la promotion des techniques d’irrigation économes en eau”, a-t-il souligné. Les résultats atteints dans le cadre du Plan Maroc Vert ont démontré la pertinence des approches et des choix opérés, notamment en matière de généralisation des techniques d’irrigation économes en eau, a fait observer le responsable gouvernemental.
“L’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de ses effets grâce à la gestion rationnelle de l’eau sont essentielles pour l’atteinte des objectifs de développement durable”, a-t-il affirmé, appelant à opter pour la micro-irrigation, une technologie qui permet de distribuer l’eau de façon précise et efficace, de maîtriser les apports en engrais et d’améliorer la croissance des plantes.
Mohammed Sadiki a relevé que le Maroc a développé un savoir-faire important dans le domaine de la conception, de la réalisation et de l’exploitation des projets de la micro-irrigation, faisant remarquer que le royaume se dote d’un tissu de sociétés importantes actives dans toute la chaîne de valeur de la micro-irrigation depuis la fabrication du matériel jusqu’à l’installation du matériel, son exploitation et le conseil à l’irrigation.
“Notre pays dispose d’un écosystème d’entreprises diversifié dont certaines d’envergure internationale”, s’est-il félicité, notant qu’il regorge de compétences et d’innovations qui contribuent à diffuser les techniques d’irrigation économes en eau et à relever le défi d’une agriculture plus productive et résiliente aux changements climatiques.
Initié en partenariat avec la Commission internationale de l’irrigation et du drainage (CIID), le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts et en collaboration avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), cet événement est placé sous le thème “La micro-irrigation à l’ère de l’innovation technologique et de la transformation digitale”.
Cette rencontre connaît la participation de plusieurs pays des cinq continents, à savoir l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Niger, le Burkina Faso, le Sénégal, Djibouti, l’Égypte, la Mauritanie, l’Angleterre, la France, le Portugal, l’Italie, l’Espagne, la Lituanie, Taiwan, Singapour, l’Inde, le Japon, la Chine (en distanciel), les États-Unis et l’Australie.
“Visite technique, exploitations agricoles, production de cultures à haute valeur ajoutée sous serres, irrigation localisée avec eau de nappe dans la région de Dakhla” et “Micro-irrigation pour l’agriculture à petite échelle, défis, opportunités et initiatives et transformation numérique pour la gestion de la micro-irrigation” figurent parmi les principaux axes de cette conférence.
(avec MAP)