En Turquie, plus de 40 % des citoyens vivent avec le salaire minimum. Ce dernier s’établissait à 2826 livres fin décembre 2021, soit un peu moins de 300 dollars à l’époque. Il avait été relevé à 4253 TRY en janvier dernier et à 5500 en juillet, à un niveau insuffisant pour vivre dans les grandes villes comme Istanbul.
Reconnaissant que le pays traverse une “période critique”, à moins de six mois des élections présidentielles et législatives prévues au printemps prochain, Erdogan a promis le “déclin rapide de l’inflation dès la fin du mois”. “Nous sommes déterminés à réduire l’inflation de 20 % d’ici la fin de l’année prochaine”, a-t-il promis.
Les syndicats avaient réclamé 9500 TRY par mois, mais le chef de l’État a indiqué qu’il n’avait pas été possible de parvenir à un accord. “Après une série de rencontres, hélas, employés et employeurs n’ont pu se mettre d’accord sur un montant”, a déclaré le président jugeant le “compromis raisonnable”.
La hausse des prix à la consommation a déjà ralenti en novembre en Turquie pour la première depuis mai 2021, à 84,4 % sur un an contre 85,5 % le mois précédent, selon les données officielles.
Un groupe d’économistes indépendants estime cependant que le taux d’inflation réel s’élève à plus du double, tandis que la monnaie turque a perdu près de 30 % de sa valeur sur l’année écoulée.