Cette kurde iranienne de 22 ans est décédée le 16 septembre, trois jours après son arrestation par la police des moeurs qui l’accusait d’avoir enfreint le strict code vestimentaire pour les femmes en République islamique d’Iran.
Les autorités dénoncent les protestations déclenchées depuis son décès comme des « émeutes » encouragées par l’Occident et ont arrêté des milliers de personnes.
« Quarante ressortissants étrangers impliqués dans les récentes émeutes ont été arrêtés », a déclaré le porte-parole de l’Autorité judiciaire, Massoud Sétayechi.
Il n’a pas précisé ni leur nationalité, ni quand, ni où ils avaient été arrêtés.
Début octobre, les autorités iraniennes avaient annoncé l’arrestation de neuf étrangers, originaires notamment de Pologne, d’Italie et de France, et accusés de lien avec le mouvement de contestation.
Cité par l’agence de l’Autorité judiciaire, Mizan online, Sétayechi a par ailleurs indiqué que « des verdicts contre 2.432 personnes » accusées d’implication dans les « émeutes » avaient été prononcés jusqu’à présent en Iran.
Il n’a pas précisé les condamnations mais les peines prononcées pour tous ces accusés peuvent faire l’objet d’un appel devant la Cour suprême.
Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a déjà condamné à mort six prévenus reconnus coupables d’être des « mohareb » (« ennemi de Dieu » en persan) » ou pour « corruption sur terre », dans le cadre des manifestations en Iran.