La ministre, qui présentait les grandes lignes du PLF 2023 lors d’une séance plénière des deux chambres du Parlement, a estimé que “la pérennité des réformes nécessite de garantir toutes les marges financières possibles, et ce, à travers la mobilisation des recettes fiscales et la poursuite de la gestion des financements innovants”.
Il s’agit aussi de “rationaliser les dépenses ordinaires de fonctionnement de l’administration, de mettre en œuvre les réformes des marchés publics et de la loi organique relative à la loi de finances, en plus de rationaliser la gestion du portefeuille public et améliorer son rendement”, a-t-elle ajouté.
À cet égard, Nadia Fettah fait savoir que les recettes fiscales et douanières devraient connaître une augmentation de 14,5 %, estimant que la réforme des établissements publics et la gestion active du portefeuille public — après la mise en place de l’Agence dédiée à cette fin —, permettront d’accroître ces recettes de 39 % pour aboutir à un allègement progressif du déficit budgétaire et par conséquent, réduire l’endettement à 70 % du produit intérieur brut (PIB).
La ministre a aussi relevé que compte tenu de l’effort financier que nécessitent les différents projets prévus dans le PLF 2023 et de la conjoncture mondiale, la croissance économique nationale devrait se situer à 4 %, avec un taux d’inflation de 2 % et un déficit budgétaire de 4,5 %.
Ces prévisions, a-t-elle soutenu, se basent sur les hypothèses d’une hausse de la demande extérieure (hors phosphates et dérivés) de seulement 2,5 %, une récolte céréalière de 75 millions de quintaux et un prix moyen du gaz butane de 800 dollars/tonne.
(avec MAP)