Alors que Bank Al-Maghrib table sur une croissance de 3,6%, la banque européenne estime que le Maroc devrait enregistrer un taux de croissance de 3,3 %, durant l’année prochaine.
Dans son rapport sur les perspectives économiques régionales, la Banque estime toutefois que la reprise économique au Maroc devrait ralentir à 1,1 % en 2022, après un rebond record de 7,4 % en 2021, relevant que le PIB n’a progressé que de 0,3 % en glissement annuel au premier trimestre.
Une situation qui s’explique par la contraction de l’agriculture, en raison de la sécheresse, indique la BERD, soulignant que la mauvaise saison agricole accroît la demande de denrées alimentaires importées à des prix internationaux plus élevés, dans un contexte de perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale, ce qui a fait grimper le taux d’inflation du Maroc à 5,1 % au premier semestre.
Le Maroc devrait également pâtir des fortes hausses des prix des hydrocarbures, malgré la hausse des niveaux de production d’électricité renouvelable dans le royaume, détaille l’institution basée à Londres, notant que « les mêmes risques baissiers sont susceptibles de se prolonger l’année prochaine ».
Par ailleurs, la BERD prévoit une croissance du PIB de 3 % dans les régions où elle intervient en 2023, soit une révision à la baisse de 1,7 % par rapport à son dernier rapport de mai.
Le nouveau rapport sur les perspectives économiques régionales, intitulé « A cold winter ahead ? », dresse un portrait acerbe de l’impact de la guerre sur les marchés de l’énergie, l’inflation et les économies des régions de la BERD.
(avec MAP)