Hassan Iquioussen : en France, gouvernement et sécuritaires cherchent à rassurer quant au sort de l’imam

L’affaire Hassan Iquioussen inquiète la France. Visé par un mandat d’arrêt européen, l’imam menacé d’expulsion au Maroc pour ses discours “prônant le séparatisme” est toujours recherché. Ce lundi 5 septembre, la ministre française des Affaires étrangères et le directeur général de la Police nationale se sont exprimés à la radio.

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Twitter: Le Figaro

Cette personne prône le séparatisme, ce n’est pas une valeur de la République, donc il a fait l’objet d’un arrêté d’expulsion de la part du ministre de l’Intérieur, qui a été confirmé par la justice”, a rappelé ce lundi 5 septembre sur RTL la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna.

“Les choses vont rentrer dans l’ordre rapidement”

“Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est en lien avec les autorités marocaines et comme il l’a dit lui-même, les choses vont rentrer dans l’ordre rapidement. Le Maroc, dont ce monsieur est un ressortissant, avait délivré un laissez-passer consulaire pour 60 jours. Il est suspendu mais toujours valable”, poursuit la ministre française des Affaires étrangères.

“Le Maroc, dont ce monsieur est un ressortissant, avait délivré un laissez-passer consulaire pour 60 jours. Il est suspendu mais toujours valable”

Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères

Depuis la validation de l’expulsion de l’imam par le Conseil d’État, le 30 août, Iquioussen est introuvable et les critiques envers le ministère de l’Intérieur et les services de renseignement sont désormais nombreuses.

Invité d’Europe Matin ce lundi 5 septembre, Frédéric Veaux, le directeur général de la Police nationale, a également eu l’occasion de défendre les efforts déployés par les forces de l’ordre françaises.

Les vérifications de base “ont évidemment été faites, avec beaucoup de professionnalisme et d’engagement”, indique Veaux.

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Selon Frédéric Veaux, il s’agit de “quelqu’un qui cherchait à se soustraire à la police et qui avait pris toutes ses dispositions pour échapper à la police en fonction de la décision qui serait rendue par le Conseil d’État. Donc, c’est un procès indigne qui est fait à la police nationale”, souligne le directeur général de la Police nationale.

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“Je dois préciser que la police sur le terrain, ça ne se passe pas comme au cinéma. Je connais l’engagement et le professionnalisme des fonctionnaires du renseignement territorial. Ils ont fait le maximum pour assurer la surveillance des lieux que fréquentait cet imam”, ajoute la même source.

Pour rappel, accusé de prêches antisémites, misogynes et contraires aux valeurs de la République française, celui qui est fiché S depuis février 2021 avait vu son expulsion suspendue par le Tribunal administratif de Paris le 5 août, pour être finalement validée par le Conseil d’État trois semaines plus tard. Une “grande victoire” pour le ministre de l’Intérieur français, qui en avait fait une priorité.

Coup de théâtre, mardi 30 août en fin de journée, l’imam Iquioussen n’est pas à son domicile lorsque les forces de l’ordre s’y rendent pour l’arrêter. Entre-temps, le Maroc annonce qu’il suspend le laissez-passer consulaire qui permettrait au prédicateur d’être envoyé sur son territoire, justifiant sa décision par un manque de consultation de la part des autorités françaises.

La thèse d’une fuite de l’imam en Belgique est privilégiée et des recherches sont actuellement en cours sur le territoire belge.