Le directeur général de l’instance onusienne, Rafael Grossi, celui de l’agence russe Rosatom, Alexeï Likhatchev, ainsi que l’ambassadeur russe auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhaïl Oulianov, se sont vus à Istanbul, a indiqué l’Agence atomique russe dans un communiqué.
Grossi et Likhatchev “ont discuté en détail l’ensemble des sujets relatifs à l’inspection prévue par l’AIEA de la centrale nucléaire de Zaporijjia”, a indiqué l’agence russe.
“La partie russe partage l’intention (…) d’organiser une telle mission dans un avenir proche, dès que la situation militaire sur le terrain le permettra, et est prête à apporter toute sorte de soutien, y compris logistique”, a-t-elle ajouté.
Dans un tweet, Grossi a dit avoir eu des “discussions techniques importantes à Istanbul sur la mission imminente de l’AIEA” à Zaporijjia.
Important technical discussions today in Istanbul on @IAEAorg‘s imminent mission to #Ukraine’s Zaporizhzhya Nuclear Power Plant. pic.twitter.com/3DmEx9PAA0
— Rafael MarianoGrossi (@rafaelmgrossi) August 24, 2022
La rencontre entre Grossi et Likhatchev intervient alors que la situation à la centrale de Zaporijjia, la plus grande d’Ukraine et d’Europe, suscite l’inquiétude de la communauté internationale.
Située dans le sud de l’Ukraine et occupée depuis mars par les forces russes, cette centrale a en effet été plusieurs fois bombardée ces dernières semaines, Kiev et Moscou se rejetant mutuellement la faute.
Lors de sa rencontre avec Rafael Grossi à Istanbul, le chef de l’Agence atomique russe a “souligné que la sécurité des installations nucléaires, où qu’elles soient, a toujours été et reste une priorité absolue pour la Russie”, selon Rosatom.
Une inspection de Zaporijjia par l’AIEA fait l’objet de discussions depuis plusieurs semaines, mais ses modalités pratiques restent sujettes à débat, l’Ukraine et la Russie ayant chacune leurs conditions.
Lors d’un entretien téléphonique avec le président français Emmanuel Macron la semaine dernière, le président russe Vladimir Poutine avait dit accepter que l’AIEA envoie une équipe en passant par l’Ukraine et non par la Russie, ce qu’il exigeait auparavant, selon Paris.