Selon le ministère palestinien de la Santé, trois Palestiniens ont été tués lors de l’attaque israélienne dans le centre de Naplouse, au cours de laquelle des tirs ont été échangés entre activistes palestiniens et forces israéliennes.
L’armée israélienne a elle fait état de deux morts palestiniens : Ibrahim al-Nabulsi, un haut responsable des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, branche armée du mouvement Fatah du président Mahmoud Abbas, et un autre combattant. Le corps d’Ibrahim al-Nabulsi a été transporté par une dizaine d’hommes armés à l’hôpital Rafidia de Naplouse, où des centaines de Palestiniens se sont rassemblés.
Les services de sécurité israéliens (police, armée et renseignement intérieur) ont indiqué avoir mené un raid contre une résidence où logeait Ibrahim al-Nabulsi. La police de l’État hébreu a fait état de l’usage d’une roquette pour cibler la résidence. “Des heurts violents ont eu lieu avec des émeutiers qui ont lancé des pierres et des explosifs en direction des forces (israéliennes) qui ont répliqué en ouvrant le feu. Il y a eu plusieurs blessés (palestiniens). Les forces ont quitté la ville et il n’y a aucun blessé dans nos rangs”, a précisé l’armée dans un communiqué.
Un photographe de l’AFP sur place a fait état d’intenses combats dans la vieille ville de Naplouse, principale agglomération du nord de la Cisjordanie occupée.
Raids israéliens à Gaza comme en Cisjordanie
Selon le ministère palestinien de la Santé, 40 Palestiniens ont également été blessés, dont quatre sont dans un état critique, lors de heurts liés au raid israélien.
Le raid à Naplouse est survenu deux jours après la fin d’une opération militaire meurtrière israélienne lancée contre le mouvement palestinien armé Jihad islamique, implanté dans la bande de Gaza. Selon un bilan du Hamas au pouvoir à Gaza, 46 Palestiniens ont été tués, dont de nombreux enfants, et plusieurs centaines ont été blessés en trois jours de bombardements israéliens.
Deux principaux chefs militaires du Jihad islamique à Gaza, Khaled Mansour et Tayssir Al-Jabari, ont été tués dans les frappes israéliennes. La branche militaire du Jihad islamique a confirmé la mort de 12 de ses combattants dans l’attaque.
En riposte aux bombardements aériens et tirs d’artillerie lors de l’opération israélienne, le Jihad islamique a tiré un millier de roquettes en direction d’Israël, la grande majorité ayant été interceptée, selon l’armée israélienne. Les tirs de roquettes depuis Gaza ont fait trois blessés en Israël, selon les secours locaux.
Une trêve entre les deux parties, favorisée par l’Égypte, est entrée en vigueur dimanche soir, ce qui a permis lundi la réouverture des passages entre l’État hébreu et la bande de Gaza, sous blocus israélien depuis plus de 15 ans.
Selon le Jihad islamique, l’accord de trêve prévoit entre autres “l’engagement de l’Égypte à œuvrer en faveur de la libération de deux prisonniers” du groupe aux mains d’Israël, notamment Bassem al-Saadi, dont l’arrestation le 1er août en Cisjordanie a précédé l’opération israélienne contre Gaza.
(avec AFP)