Près de 397 bateaux amarrés dans la marina et à 145 autres dans le port de pêche de la ville sont concernés par la décision marocaine. Les autorités de Nador n’accorderont plus d’autorisation expresse à ces bateaux en provenance de Melilia.
Melilia n’a pas d’eaux juridictionnelles au-delà du quai de pêche. Dans la pratique, cette situation limite les actions des autorités de l’enclave, car “même si nous voyons des petites embarcations, nous ne pouvons pas les arrêter ou les poursuivre au-delà de la ligne imaginaire qui délimite nos frontières, car nous entrerions alors dans la juridiction du Maroc”, indique une source rapportée par le média espagnol El Faro de Melilia.
Afin d’obtenir le laissez-passer, il faut aller avec le bateau au port d’Atalayón, prendre un taxi et se rendre au port de Beni-Enzar pour tamponner le passeport d’entrée. Ensuite, il faut retourner au port d’Atalayón.
Avec le passeport tamponné, on obtient un document et avec ce papier il faut aller à Nador pour formaliser un certificat d’entrée au Maroc. Une fois cette autre procédure terminée, il faut retourner au port d’Atalayón, récupérer un certificat et avec ce dernier retourner au port de Beni-Enzar pour tamponner le document et le passeport pour quitter le Maroc explique au média un natif de la ville.
Cette même source affirme : “C’est le même document qu’ils demandaient avant la pandémie pour les voitures.” Ainsi, ce document est valable trois mois et permet de jeter l’ancre à 200 mètres de la côte sans y passer la nuit.
La version officielle indique que cette décision a été prise pour lutter contre le trafic de drogue et l’immigration clandestine.