Coupe du trône 2020-2021 : la RSB bat le WAC et décroche son deuxième titre

La Renaissance de Berkane a battu le Wydad de Casablanca 3-2 aux tirs au but (0-0 après prolongations), jeudi au Complexe sportif Prince Moulay Abdellah de Rabat, en finale de la Coupe du trône de football (2020-2021), décrochant son deuxième titre.

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Les joueurs berkanis, célébrant la Coupe du trône au Complexe Moulay Abdellah de Rabat, le 28 juillet 2022. Crédit: RSB / Facebook

Le Wydad privé du trio historique (Championnat, ligue des champions et Coupe du trône, ndlr). La RSB, tenante de la Coupe de la CAF, a remporté sa deuxième Coupe, après le titre gagné en 2018 aux dépens du Wydad de Fès (2-2, 3-2 t.a.b), quatre ans après sa défaite en finale de l’édition 2014 face au FUS de Rabat (0-2).

Se connaissant bien, les deux équipes ont joué la prudence et se sont laissé peu d’espaces. La RSB a verrouillé ses lignes arrière tout en essayant de porter le danger dans la zone adverse par des balles en profondeur et en pressant les défenseurs wydadis pour les pousser à commettre des erreurs.

Cette stratégie a failli donner ses fruits dès les premières minutes quand une longue passe en profondeur parvient à Fahli, qui se trouvé tête-à-tête avec le gardien Tagnaouti, mais ce dernier arrive à fermer l’angle de tir à l‘attaquant berkani. À la 15e, le défenseur du WAC, Comara, sous la pression de deux attaquants adverses, fait une mauvaise passe en retrait, mais Tagnaouti, encore une fois, a répondu présent et éloigné le danger.

“Aujourd’hui on a choisi de jouer un petit peu moins vers l’avant et proposer plutôt des attaques placées et être un peu plus regroupés dans notre camp. Je crois que ça a pas trop mal marché, parce que, en fin de compte, on a eu plus d’opportunités et des occasions plus intéressantes que le WAC”, a déclaré Florent Ibenge, entraîneur des hommes de Berkane, à l’issue du match.

Selon coach Ibenge, “on ne joue pas une finale, mais on la gagne. Pour ce match j’avais dit stop à mes joueurs. Ça veut dire que c’était au niveau mental que c’était le plus important. On a été battus deux fois devant le même adversaire et je leur ai dit qu’on ne perd pas trois fois devant la même personne. Alors il fallait refuser la défaite aujourd’hui”.

Un Wydad réservé

Le Wydad semblait, généralement, réservé en début de match et l’essentiel de ses tentatives étaient le fruit de balles arrêtées, mais mal exploitées.

Les Rouges et Blancs auraient, pourtant, pu surprendre leur adversaire vers la fin de la première mi-temps (43e) quand Reda Jaadi, libre de tout marquage, se trouva la balle au pied en pleine zone de réparation, mais son tir était trop faible pour inquiéter le goalkeeper berkani.

À la reprise, le Wydad a fait monter son bloc, semblant chercher à prendre l’initiative, mais en plus de ne pas parvenir à faire sauter le verrou de la défense adverse, les hommes de Walid Regragui se sont exposés à des contre-attaques qui ont failli leur coûter cher.

La plus nette est intervenue à la 52e minute, quand Larbi Naji subtilise la balle à un attaquant wydadi et lance une passe en profondeur vers Charki El Bahri qui s’infiltre et tire, mais Tagnaouti repousse la balle, avant de redéployer une belle parade pour stopper une deuxième balle tirée par El Fahli, qui était à l’affût.

Sortis indemnes de cet épisode, les joueurs du WAC ont repris leur équilibre et sont parvenus à installer leur jeu et maîtriser le match, sans pour autant parvenir à s’offrir des occasions nettes devant le bloc opaque des Oranges. Bien au contraire, ils ont eu quelques frayeurs à huit minutes de la fin du temps réglementaire (82e) quand Elmouden, à l’exécution d’un coup franc à la limite des 18 mètres, oblige Tagnaouti à sortir le meilleur de lui-même pour sauver les meubles.

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Ce n’est que durant le temps additionnel qu’on a pu voir de vraies occasions pour le WAC, notamment celle de Badii Aouk qui reprend mal la balle repoussée in extremis par le gardien de la RSB, alors qu’il était face à des buts vides (90+2).

“On avait la maîtrise technique dans les lignes arrière, mais on avait du déchet dans les derniers 30 mètres. Je pense qu’on avait besoin d’un peu plus de talent pour faire la différence. C’était un match équilibré. La RSB a eu des occasions plus nettes, surtout au niveau des contre-attaques et c’est Reda Tagnaouti qui nous a maintenus dans le match. Je pense que la fraîcheur nous a trahis aujourd’hui”, a affirmé Walid Regragui, entraîneur du WAC, après la finale.

Les Berkanis ajoutent alors un trophée à une vitrine qui vient d’être garnie par un deuxième titre de la Coupe de la CAF (le premier en 2020), décroché en trois finales (défaite en 2019).

(avec MAP)