En effet, le Maroc a acheté 360.000 tonnes de blé brésilien durant les quatre premiers mois cette année, en hausse de 632% par rapport aux mêmes mois de l’année dernière, a souligné la même source.
De manière générale, les exportations brésiliennes vers les pays arabes au cours des quatre premiers mois de 2022 sont passées de 241.500 tonnes de janvier à avril 2021 à 1,02 million de tonnes au cours des mêmes mois de 2022, soit une augmentation de 326 %. La région arabe représente près de la moitié des exportations brésiliennes de céréales au cours de la même période.
Le marché mondial du blé est marqué par un contexte d’incertitude en termes d’approvisionnement en raison de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, deux fournisseurs essentiels de cette denrée. Au cours des quatre premiers mois, le Brésil a expédié à l’étranger un total de 2,3 millions de tonnes de blé, contre 568.000 tonnes au cours de la même période en 2021, soit une augmentation de 313 %. Les recettes d’exportation sont passées de 122 millions de dollars à 714 millions de dollars.
Comme pour les exportations brésiliennes en général, la hausse de la valeur des exportations a été supérieure à celle du volume. Cela reflète la hausse des prix sur le marché mondial : le Brésil a obtenu 311 millions de dollars des ventes de blé aux pays arabes de janvier à avril, soit 485 % de revenus de plus qu’au cours des mêmes mois de 2021. Chaque tonne de blé a été vendue à un prix supérieur de 37% par rapport au prix de 2021.
Le secrétaire général et PDG de la CCAB, Tamer Mansour, cité par l’agence de presse ANBA, a expliqué qu’il s’agissait « de remplacer l’approvisionnement en provenance d’Ukraine, en particulier dans le cas des achats de l’Égypte » dans un nouveau contexte.
Le principal marché pour le blé brésilien était l’Arabie saoudite, avec des importations de 505.000 tonnes et une augmentation de 258 % en volume. Le Soudan a acheté lui 146.300 tonnes et l’Egypte 46.200 tonnes. Ces deux derniers n’avaient pas importé de blé du Brésil en 2021.
(Avec MAP)
