Législatives françaises : l’union de la gauche en tête dans la région Maghreb-Afrique de l'Ouest au premier tour

Le 1er tour des élections législatives avait lieu dimanche 5 juin pour les Français de l’étranger, notamment ceux de la 9e circonscription qui englobe le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest. C’est Karim Ben Cheikh, le candidat de l’union de la gauche qui est largement arrivé en tête (40%) devant Elisabeth Moreno (28,1%), soutien du président Emmanuel Macron. Les candidats franco-marocains se sont inclinés.

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Karim Ben Cheikh, candidat de la NUPES dans la 9e circonscription des Français de l'étranger, en 2022. Crédit: DR

En avance d’une semaine par rapport au vote en métropole, les Français de l’étranger ont pu s’exprimer dans les urnes, ou par Internet, dimanche 5 juin, pour le 1er tour des élections législatives françaises. Et au sein de la 9e circonscription de ces Français établis hors de l’Hexagone, c’est l’union de la gauche qui a largement dominé ce premier round.

Le candidat investi Karim Ben Cheikh a porté l’alliance, du nom complet de Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), avec 40% des suffrages. Cette union de la gauche s’était mise d’accord sur la nomination d’un seul candidat afin d’espérer remporter le maximum de sièges à l’Assemblée nationale, à l’issue de ces élections. Le cas échéant, il s’agirait de porter Jean-Luc Mélenchon au poste de Premier ministre.

Elisabeth Moreno se classe deuxième

Leur principal adversaire au niveau national comme au niveau de cette 9e circonscription est la majorité présidentielle qui soutient le président réélu il y a quelques semaines, Emmanuel Macron. Ce dernier avait fait le choix d’investir Elisabeth Moreno, ministre de l’ancien gouvernement Castex. Au terme d’une campagne expresse, la Franco-Capverdienne s’est classée deuxième, avec 28,1% des voix.

Derrière les deux qualifiés au second tour, les trois candidats franco-marocains n’ont pas réussi à déjouer le duel attendu. Mehdi Reddad qui avait maintenu sa candidature de soutien à la majorité présidentielle au prix d’une exclusion du parti se classe 3ème (6,2% des voix). Mohammed Oulkhouir candidat indépendant (5,2%), et Naïma M’faddel soutenue par la droite (4,6%) n’ont guère fait mieux.

Extrême-droite et extrême abstention

Ces deux derniers sont même devancés par Nathalie Amiot (5,5%), candidate en soutien d’Eric Zemmour, qui agrégée à Ludivine Sordet (soutenue par le Rassemblement National), place l’extrême-droite à un total de 7% des voix. Un score inédit dans la circonscription dont s’est félicitée Nathalie Amiot, d’une manière… caractéristique : « 4ème en voix et 1ère caucasienne sur le continent du racisme anti-blanc » a-t-elle tweeté.

Comme traditionnellement, la participation est restée très faible au sein de la circonscription. Sur 120 000 Français inscrits sur les listes électorales, 17 730 ont voté, soit 14,7% du total. Un chiffre en légère amélioration dû notamment à l’apparition du vote par Internet, utilisé par 60% des votants. Celui-ci a néanmoins connu de sévères difficultés au départ, se limitant également au retrait tardif des candidatures. Résultat : M’jid El Guerrab, député sortant qui avait renoncé à se représenter a quand même obtenu 126 voix…

Le deuxième tour opposera donc Karim Ben Cheikh (Nupes) à Elisabeth Moreno (Ensemble) du 10 au 14 juin par Internet, le 19 juin dans les urnes.