Cette rencontre aura lieu dans le cadre du congrès du Parti populaire (PP) européen à Rotterdam (Pays-Bas), auquel Alberto Núñez Feijóo participe pour la première fois après avoir été élu à la tête du parti en Espagne. Il profitera également de cette occasion pour tenir une dizaine de réunions avec des dirigeants d’institutions européennes, des Premiers ministres européens et des leaders de l’opposition.
La première de ces rencontres, a-t-il précisé, sera celle avec Aziz Akhannouch pour “renforcer nos engagements et nos liens de bon voisinage, de réciprocité, d’honnêteté et de loyauté entre le Maroc et l’Espagne”, et lui dire que la priorité du PP en politique étrangère “passe sans doute par une relation de bon voisinage et de loyauté avec le Maroc”, selon des déclarations rapportées par l’agence espagnole EFE.
Stabilité, confiance, loyauté, permanence
“La première chose que je veux vous dire, c’est que nous allons avoir une politique étrangère fiable avec le Maroc. Nous n’allons pas vous tromper. La deuxième chose que je veux vous dire, c’est que nous n’allons jamais être déloyaux à ce pays. Et la troisième chose que je veux vous dire, c’est que nous allons essayer de reconstruire une politique étrangère basée sur la confiance et le consensus parlementaire en Espagne”, a déclaré Feijóo.
Le leader du parti espagnol a assuré qu’il ne mènerait pas “de politique étrangère avec le Maroc par le biais d’une lettre”, faisant référence à la lettre envoyée par le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez à Mohammed VI, le 14 mars, soutenant le plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara.
Au contraire, a-t-il dit, il recherchera “le consensus parlementaire”, pour que l’approche envers le Maroc ne soit “pas celle d’un ministre ou d’un Premier ministre espagnol, mais une politique de l’Espagne définitivement engagée et à vocation de permanence avec le Maroc”.
“Nous n’allons pas faire des actes qui brisent la confiance, comme le gouvernement l’a fait avec le chef du Front Polisario. Nous n’allons pas envoyer de lettres à l’insu des Cortes Generales et nous n’allons jamais prendre de décisions en tant que président du le gouvernement espagnol contre une bonne partie du gouvernement, comme c’est le cas avec le président Sánchez”, a-t-il déclaré.
Le leader du Parti populaire espagnol a cependant refusé de parler de ce que, selon lui, devrait être la position de l’Espagne vis-à-vis du Sahara et a assuré qu’il “ne peut pas avoir de position tant qu’il ne sait pas exactement ce qui a été convenu”.
“Le problème du Sahara ne peut pas être résolu avec une lettre clandestine. Dans le problème du Sahara, il faut mettre de la lumière, de la transparence et des accords internationaux. Je suis convaincu que le Premier ministre marocain me comprendra, car l’important entre deux pays est qu’il n’y ait pas de tromperies, pas de déloyautés et pas de lettres clandestines”, a-t-il insisté.
(avec EFE)