S’exprimant d’emblée sur les réactions des médias et supporters suite aux derniers matchs de la sélection, le coach de l’équipe nationale s’est dit déçu du discours selon lequel “Vahid était le seul problème”. Il a également fait part de sa surprise face au peu de cas fait de la “magnifique” qualification des Lions.
“Il n’y a plus d’histoires de chichas, de Playstation, de soirées arrosées, on s’entraîne maintenant”
Il est par la suite revenu sur sa crédibilité et sa légitimité en tant qu’entraîneur. Pour lui, “la crédibilité d’un entraîneur, c’est les résultats”. Et en comparaison avec ses prédécesseurs, il estime que ses résultats “ne sont pas mauvais du tout, voire les meilleurs de l’histoire” de la sélection, grâce à l’ambiance et la discipline qu’il aurait su insuffler au groupe. “Il n’y a plus d’histoires de chichas, de Playstation, de soirées arrosées, on s’entraîne maintenant. Il n’y a plus de clans. À la CAN, on a passé 40 jours sans problèmes”. Coach Vahid a dans ce sens noté un changement d’attitude des joueurs vis-à-vis de l’hymne national, se disant fier de la passion avec laquelle ces derniers le chantent aujourd’hui.
Place aux statistiques
Le sélectionneur en veut pour preuve les statistiques démontrant l’efficacité et la performance de ses choix. En 27 matchs, l’équipe a connu 18 victoires, 7 matchs nuls et 2 défaites. Au cours de ces mêmes matchs, 54 buts ont été marqués, contre 16 buts encaissés, souligne-t-il.
Pour le parcours de qualification à la coupe du monde, soit 8 matchs, 25 buts ont été marqués contre 3 encaissés. Vahid l’affirme : “L’équipe est devenue très efficace, avec près de 3 buts par match.” Le coach a également présenté l’évolution des performances de ses joueurs, notamment entre les matchs de la CAN et le match en RDC. Il indique ainsi que le nombre d’accélérations, de kilomètres parcourus par l’ensemble de l’équipe, ainsi que le nombre de passes et de dribbles réussis a nettement augmenté, témoignant d’une hausse de régime et de niveau.
Harit, Taarabt, Mazraoui… de retour parmi nous
Le sélectionneur a révélé sa liste. Un effectif prometteur avec le retour de certains éléments clés n’ayant pas pu participer à la CAN. Interrogé sur le choix d’Aymen Barkok, Vahid répond : “On me demande pourquoi Barkok est ici. Je sais qu’il a peu joué, mais il est dans une équipe championne d’Europe. Pareil pour Munir, mais je sais pourquoi ils sont là. Dans ma tête, je le sais. Eux, ils savent qu’ils devront jouer pour être à la Coupe du monde.”
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— Équipe du Maroc (@EnMaroc) May 25, 2022
Vahid s’est également exprimé au sujet de Noussair Mazraoui, de son transfert et de son retour en sélection : “Avec Mazraoui, on a échangé sur beaucoup de choses, notamment sur son choix du Bayern Munich. (…) Je suis très content pour lui. C’est un bon choix. J’espère qu’on profitera de son nouveau statut.”
Un programme chargé pour le mois à venir
Le sélectionneur a également dévoilé les détails du programme de la sélection nationale, du 27 mai au 13 juin.
— Équipe du Maroc (@EnMaroc) May 25, 2022
Le programme présente ainsi plusieurs rencontres : en premier lieu, le match amical opposant le Maroc aux États-Unis à Cincinnati, préparant les Lions au style de jeu nord-américain (en vue du match qui les opposera au Canada lors du Mondial 2022). Suite à cette première rencontre, la sélection reviendra à Rabat, où elle disputera un premier match de qualification à la CAN 2023 face à l’Afrique du Sud le 9 juin, puis se dirigera vers Casablanca pour un dernier match face au Libéria.
Bien qu’il ait quelques matchs à enjeu d’ici là, le sélectionneur n’a cessé de rappeler sa motivation ainsi que son unique “obsession” : le 23 novembre face à la Croatie.
Déceptions d’un coach
Vahid n’a pas manqué de rappeler sa déception quant à certains éléments de l’équipe nationale, qu’ils fassent partie du staff ou de l’équipe. “Mustapha Hadji m’a beaucoup déçu. Je ne m’attendais pas à ça de lui. Il a joué un double jeu. Son comportement, je n’ai pas beaucoup apprécié. Je lui faisais confiance. C’est ma faute, je l’avais choisi. C’est triste”, a-t-il affirmé.
Il a également fait référence à des Marocains nés à l’étranger : “Je me suis déplacé plusieurs fois pour discuter avec certains binationaux. Ça se passe très bien, et le lendemain ça change radicalement. Beaucoup de Marocains nés à l’étranger sont déracinés. Et ils ont des agents qui ne pensent qu’à leur gueule.”