Lors d’une cérémonie organisée dimanche dernier aux camps de Tindouf, ledit “chef de l’armée” du front, Mohamed El Ouali Akik, a évoqué l’intention de ces séparatistes de mener des “opérations commando”, citant plusieurs villes. “La guerre s’étendra aux villes (…) de Dakhla, Laâyoune, Smara et Boujdour avec des opérations commando contre des cibles marocaines”, a-t-il lancé.
Faisant référence aux séparatistes présents dans ces villes, il a évoqué des individus “tout à fait prêts à mener” ces opérations, rapporte le journal espagnol La Razón. Un terrorisme assumé.
Il s’est également attaqué à la France, principal soutien européen du plan marocain d’autonomie du Sahara, l’accusant de “manipuler la sécurité de la région (…) en rejetant toute solution autre que la proposition d’autonomie”, considérée comme “base sérieuse et crédible” des discussions, selon le Quai d’Orsay.
Une menace aux intérêts espagnols au Sahara
Outre le Maroc, les séparatistes du Polisario ont fulminé contre Madrid, ayant récemment soutenu le plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007. “Il y aura des conséquences que vous (Espagne) devrez payer”, a menacé mardi le chef du front Brahim Ghali, reçu en Espagne pour hospitalisation en avril 2021.
“L’Espagne, en particulier ses pêcheurs et les travailleurs des mines de phosphate de Boucraa, savent par expérience que les menaces du Polisario ne doivent pas être prises pour des fanfaronnades, mais pour quelque chose de réel et de dangereux”, a mis en garde La Razón.
D’importantes entreprises espagnoles ont des intérêts dans la région.
Ces menaces du Polisario rappellent l’époque où ils s’attaquaient à toutes sortes de cibles et dont étaient victimes, entre autres, les travailleurs du site Phosboucraa, les pêcheurs canariens, etc. Selon les chiffres fournis par les victimes de ces événements, pendant treize ans, entre 1973 et 1986, le front séparatiste a perpétré 289 attentats contre des citoyens espagnols.