Parmi ces dix canonisés de ce dimanche 15 mai figurent les religieux français Marie Rivier, César de Bus et Charles de Foucauld, qui avait effectué un voyage d’exploration au Maroc en 1883, ainsi que le prêtre et journaliste néerlandais Titus Brandsma.
Cérémonie et témoignages
Le pape François a présidé la cérémonie aux côtés d’une cinquantaine de cardinaux et de quelque 300 prêtres et évêques, dont l’archevêque de Rabat le cardinal Cristóbal Lopez Romero, accompagné du préfet apostolique de Laâyoune et de l’administrateur apostolique du diocèse de Tanger, qui conduisaient une délégation d’une vingtaine de personnes provenant du Maroc.
“Malheureusement, dans le monde, les distances s’accroissent et les tensions et les guerres augmentent”, a affirmé le pape, souhaitant que ces nouveaux saints puissent “inspirer des solutions de rassemblement, des voies de dialogue, en particulier dans le cœur et l’esprit de ceux qui occupent des postes de grande responsabilité et sont appelés à être des protagonistes de la paix et non de la guerre”.
Tôt dimanche, des groupes de pèlerins avaient commencé à affluer devant la plus grande basilique du monde, où étaient accrochés des portraits des nouveaux “saints”. La dernière messe de canonisation avait été célébrée en octobre 2019, quelques mois avant la pandémie de Covid-19.
Hommages à Rabat et Tanger
En 1883-1884, durant douze mois, Charles de Foucauld parcourt le Maroc sous l’habit d’un voyageur juif, muni d’un cahier et d’un crayon. En 1885, il rédige Reconnaissance au Maroc, un journal riche en informations sur le “Maroc moderne”, qui lui a valu la médaille d’or de la Société de géographie de Paris.
Le procès en béatification de cet homme assassiné en 1916 à Tamanrasset, dans le Sud algérien, avait commencé dans les années 1930. Il avait été déclaré “bienheureux” en 2005 par le pape Benoît XVI.
Les cathédrales de Tanger et de Rabat organiseront, respectivement les 22 et 29 mai, des cérémonies en hommage à Charles de Foucauld.
(avec MAP)