Depuis Wangels, dans le nord de l’Allemagne, les pays du G7 ont lancé une nouvelle pique à la Russie. “Nous ne reconnaîtrons jamais les frontières que la Russie a essayé de changer par son intervention militaire”, indiquent les chefs de la diplomatie dans une déclaration diffusée à l’issue d’une réunion de trois jours à Wangels réunissant les sept premières puissances mondiales : Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, et Royaume-Uni.
“Nous maintiendrons notre engagement à soutenir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, y compris la Crimée (…)”, précisent-ils.
La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock, dont le pays assure la présidence du G7 cette année, a insisté sur le fait qu’il revenait à l’Ukraine “de décider elle-même”, “car c’est son territoire”.
“Nous soutiendrons les mesures (…) que prendra l’Ukraine afin de garantir la liberté et la paix dans le pays”, a-t-elle dit lors d’une conférence de presse clôturant la réunion.
Ces déclarations interviennent alors que des combats particulièrement violents sévissent dans la région du Donbass (est), en partie contrôlée depuis 2014 par des séparatistes prorusses, et sur laquelle Moscou se concentre depuis des semaines sans faire d’avancées significatives.
Les ministres ont réitéré leur demande à la Russie de “mettre fin à la guerre qu’elle a commencée sans provocation (de la part de l’Ukraine) et à la souffrance tragique et les pertes en vies humaines qu’elle continue de provoquer”.
Ils ont de nouveau appelé le Bélarus “à cesser de faciliter l’intervention de la Russie et de respecter ses engagements internationaux”.
Les pays du G7 ont par ailleurs condamné “les menaces irresponsables d’utilisation d’armes chimique, biologique ou nucléaire” proférées par le président russe Vladimir Poutine.
Ils ont promis samedi “d’élargir les sanctions” économiques visant Moscou pour son invasion de l’Ukraine à “des secteurs dont la Russie est particulièrement dépendante” tout en exhortant la Chine à “ne pas saper” ces mesures.
“Nous appelons la Chine à ne pas aider la Russie dans sa guerre d’agression contre l’Ukraine, à ne pas saper les sanctions imposées à la Russie pour son attaque contre la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, à ne pas justifier l’action de la Russie en Ukraine et à renoncer à s’engager dans la manipulation de l’information, la désinformation et d’autres moyens pour légitimer la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine”, exhorte le communiqué final.