Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a dit « Ne tentez pas le destin, prenez la seule décision correcte, celle de cesser les opérations militaires et déposez les armes ». « Nous nous adressons à tous les militaires de l’armée ukrainienne et aux mercenaires étrangers : un sort peu enviable vous attend à cause du cynisme des autorités de Kiev », a-t-il ajouté.
L’armée russe a promis en outre « la vie sauve » aux combattants ukrainiens de Marioupol (ville située au sud-est du pays) occupant encore le site industriel d’Azovstal, s’ils se rendaient mardi.
Elle propose ainsi un cessez-le-feu à 12h00 mardi (09h00 GMT) pour qu’entre « 14h00 (11h00 GMT) et 16h00 heure de Moscou (13h00 GMT) toutes les unités armées ukrainiennes sans exception et les mercenaires étrangers sortent (d’Azovstal) sans armes ni munitions ». « Nous appelons les autorités de Kiev à faire preuve de bon sens et à donner l’ordre aux combattants de cesser leur résistance insensée », a indiqué le ministère russe de la Défense.
Quelques heures après cette demande, l’armée russe a affirmé avoir ouvert un couloir à partir de 11h00 GMT pour que les soldats ukrainiens à Azovstal qui se rendent puissent sortir. Le ministère russe de la Défense a précisé qu’un cessez-le-feu local avait été instauré pour assurer une sortie en toute sécurité.
“Colonnes humanitaires”
L’armée russe dit aussi avoir mis en place « trois colonnes humanitaires » dans trois rues situées au nord, à l’ouest et à l’est de l’usine Azovstal. Ces colonnes, composées d’une quarantaine de véhicules, dont des ambulances, doivent permettre de « transporter des gens » selon Moscou.
Depuis le début du siège du port stratégique, début mars, Moscou a demandé à plusieurs reprises aux forces ukrainiennes de déposer les armes.
La semaine dernière, plus d’un millier de soldats ukrainiens se sont rendus à Marioupol mais plusieurs centaines d’autres, selon les séparatistes pro-russes, sont toujours retranchés dans l’immense usine d’Azovstal où ils mènent une résistance acharnée.
Mardi, un responsable militaire des séparatistes de Donetsk, Edouard Bassourine, a affirmé que des « groupes d’assaut » soutenus par l’artillerie et l’aviation russes avaient « en partie » lancé un assaut sur Azovstal.
A la télévision russe, M. Bassourine a par ailleurs assuré qu’aucun civil ne se trouvait dans cette zone industrielle, contrairement à ce que disent les combattants ukrainiens sur place.