Une croissance économique entre 1,5% et 1,7% prévue en 2022 selon Aziz Akhannouch

L’économie marocaine devrait enregistrer un taux de croissance entre 1,5 % et 1,7 % en 2022, au lieu d’une progression de 3,2 %, comme prévu au niveau de la loi de finances, a indiqué, ce 18 avril, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.

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Si lors du boycott de 2018, c’est Afriquia qui était visée, la présente campagne le vise personnellement en tant que Chef du gouvernement. Crédit: TNIOUNI/TELQUEL

Selon les données actuelles, qui prennent en considération les derniers développements aux niveaux national et international, le Maroc devrait enregistrer un taux de croissance oscillant entre 1,5 % et 1,7 %”, a fait savoir Aziz Akhannouch qui répondait à une question centrale à la Chambre des représentants sur “la situation de l’économie nationale à l’aune des changements climatiques et géostratégiques”, lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales mensuelles adressées au Chef du gouvernement.

Ce niveau de croissance prévu, recouvre, principalement, le recul de la valeur ajoutée agricole de 11 %, contre une hausse de 18 % au cours de la précédente campagne agricole, a-t-il expliqué. “Le déficit pluviométrique devrait impacter la campagne agricole actuelle, et la récolte céréalière est attendue en baisse, comparativement aux prévisions de la loi des finances 2022 qui table sur une récolte de 80 millions de quintaux.”

“Grâce aux efforts consentis dans le cadre des stratégies Plan Maroc vert et Génération Green, la dépendance de la valeur ajoutée agricole aux cultures céréalières s’est réduite, eu égard à l’essor des cultures maraîchères à forte valeur ajoutée”, a relevé le chef du gouvernement.

Des chiffres à prendre avec des pincettes

Les exportations de légumes et agrumes ont ainsi progressé respectivement de 18 % et de 37 %, a-t-il précisé, notant que les exportations des produits de la pêche se sont accrues de 44 % en valeur et de 17 % en volume au cours du mois de février 2022.

“Les dernières précipitations enregistrées récemment au Maroc sont à même de maintenir à un bon niveau la productivité des cultures de printemps et d’été, ce qui permettra un approvisionnement régulier des marchés intérieurs et étrangers”, a assuré Aziz Akhannouch, ajoutant que cela devrait “réduire le repli prévu du PIB agricole”.

De son côté, le PIB non agricole devrait progresser d’environ 3,1 % en 2022, a-t-il fait remarquer, rappelant que le taux d’inflation s’est établi à 3,6 % en février 2022, selon le Haut-commissariat au plan (HCP), suite à la hausse de 5,5 % de l’indice des produits alimentaires et de 2,5 % de l’indice des produits non alimentaires.

Le Chef du gouvernement a souligné que ces chiffres étaient “à prendre avec prudence”, vu l’incertitude qui plane sur la conjoncture internationale, où l’espoir est lié à la fin de cette crise, ce qui va faciliter une reprise complète de l’activité économique nationale.

(avec MAP)